Dialogue national en Mauritanie : la valse-hésitation des partis politiques

Le 360.maVidéoLe président Mohamed Cheikh El Ghazouani a accordé une série d’audiences aux leaders de différents partis politiques parmi lesquels Ahmed Daddah, fondateur du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Mohamed Maouloud, président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), Biram Dah Abeid, député, leader de la mouvance antiesclavagiste. Un dialogue politique se profile à l’horizon auquel l’opposition ne semble plus croire.

 

Les rencontres entre le président de la République et des leaders politiques devraient déboucher sur la tenue d’un dialogue national inclusif régulièrement annoncé depuis des années mais toujours remis aux calendes grecques. Des reports qui ont a fini parfaire de ce dialoque l’arlésienne.

Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), avertit: «une chose est sûre, ce dialogue doit être sérieux et sincère, parce que jusqu’ici, il y a eu des tentatives qui ont échoué, en raison de l’impréparation mais aussi très clairement de la mauvaise volonté du pouvoir. C’est pour faire face à cette situation, que l’opposition estime qu’il ne faudrait pas que le dialogue soit improvisé pour amuser la galerie, ou tout juste occuper un espace politique un peu morose. Il faudrait que ce soit un processus conscient, concerté de bout en bout. Il faut surtout éviter une démarche unilatérale du pouvoir, que ce soit pour ouvrir ou conduire cette concertation, qui doit se faire dans un cadre accepté de tous.»

Avant l’entame de ce dialogue, l’opposition s’est réunie au siège de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), puis au siège de Tawassoul (parti islamiste). Il a été proposé la création d’une commission chargée de mettre sur pied un cadre global pour trouver un consensus interne et au-delà, faire face à la perspective de ce dialogue.

 

Pour sa part, Biram Dah Abeid, député, leaders abolitionniste, a été catégorique. «Notre audience avec le président de la République n’a rien apporté de nouveau sur un plan politique, mais elle a permis de briser la glace après une longue période sans contact. Nous avons parlé de la perspective du dialogue, mais cette question a brièvement été évoquée. Il faut d’ailleurs souligner que cette perspective de dialogue, ce que le président Ghazouani a proposé, est loin d’avoir la confiance et encore moins l’adhésion de notre mouvance.»

 

Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)

 

 

 

 

Source : Le 360.ma (Maroc)

 

 

 

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