Chasse aux étrangers en Mauritanie, quelles conséquences pour sa diaspora

Quel retour du bâton face aux expulsions d'étrangers de Mauritanie

Lauthentic – La chasse aux étrangers en Mauritanie pourrait avoir plusieurs conséquences sur sa propre diaspora à l’étranger, notamment :

1. Représailles et durcissement des politiques migratoires

Certains pays où vivent des Mauritaniens pourraient réagir en adoptant des mesures similaires contre eux, notamment par des contrôles renforcés, des expulsions ou des restrictions de visa.

Des pays d’accueil pourraient revoir leur coopération migratoire avec la Mauritanie, ce qui pourrait compliquer l’obtention de titres de séjour pour les Mauritaniens.

2. Atteinte à l’image de la Mauritanie à l’international

Si la répression des étrangers en Mauritanie est perçue comme une violation des droits humains, cela pourrait ternir la réputation du pays.

Cela pourrait compliquer les relations diplomatiques et affecter les Mauritaniens vivant à l’étranger, notamment en matière d’intégration ou de naturalisation.

3. Difficultés économiques pour la diaspora

Une détérioration des relations avec certains pays pourrait limiter les opportunités économiques des Mauritaniens à l’étranger.

Les transferts de fonds, qui sont une source importante de revenus pour de nombreuses familles en Mauritanie, pourraient être affectés par des restrictions bancaires ou une baisse des revenus des expatriés.

4. Sentiment d’insécurité et de stigmatisation

Les Mauritaniens vivant à l’étranger pourraient ressentir un climat de méfiance à leur égard, notamment dans les pays où les questions migratoires sont sensibles.

Ils pourraient être victimes d’un amalgame entre la politique intérieure de la Mauritanie et leur propre statut de migrants.

5. Difficultés pour les échanges commerciaux et les investissements

Si des investisseurs étrangers ou des membres de la diaspora veulent investir en Mauritanie, une politique hostile aux étrangers pourrait les décourager.

Cela pourrait impacter les entreprises gérées par des Mauritaniens à l’étranger qui commercent avec leur pays d’origine.

Une chasse aux étrangers en Mauritanie et ses conséquences sur sa diaspora en Afrique de l’Ouest

Tout le monde sait que la Mauritanie dispose d’une forte diaspora dans les pays de la sous-région, notamment au Sénégal, en Guinée, au Mali et en Côte d’Ivoire, entre autres. Ils vivent du commerce et certains sont installés dans ses pays depuis belle lurette.

La tranquillité de cette grande diaspora est remise en cause hélas par le comportement de leurs autorités vis-à-vis des étrangers vivant en Mauritanie.

En effet, depuis quelques jours, les autorités mauritaniennes ont entamé une vaste campagne de chasse aux étrangers. Les organes de presse des pays dont les ressortissants subissent aujourd’hui le pogrom en font aujourd’hui écho.

C’est le cas de la presse guinéenne qui s’est saisie de l’affaire pour en faire ses manchettes au risque de soulever leurs opinions et demander la loi du Talion, mettant en péril la vie de milliers de citoyens mauritaniens dans leur pays.

Ainsi, le site guinéen « Africa Guinée » a publié un article sous forme d’alerte avec pour titre : « Plusieurs Guinéens arrêtés et jetés dans des prisons en Mauritanie «.

Le site indique que cette rafle de Guinéens est survenu le vendredi 28 février 2025, allant jusqu’à rapporter les propos d’un de ses concitoyens qui indiquent que les policiers ont fait fi des cartes consulaires qui étaient en leur possession au moment de leur arrestation.

Selon lui, cette campagne à l’étranger vise essentiellement les Guinéens, les Maliens et les Ivoiriens. Pire, ils indiquent avoir dépouillés de leur argent, même un montant qu’ils avaient remis à un de leurs geôliers pour acheter à manger.

Le site déclare même disposer de deux vidéos montrant des Guinéens et leurs codétenus dans une cellule.

Ces incidents se déroulent au moment où les responsables sécuritaires viennent de lancer, le dimanche 2 mars 2025, d’un poste frontalier à Kaédi signalant le début de raccordement des postes frontières bilatéraux à un système de passage via des unités biométriques.

Ainsi, 35 postes frontières bilatéraux seraient aujourd’hui équipés avec les pays frontaliers.

Cette chasse aux étrangers intervient aussi dans le contexte d’un partenariat entre la Mauritanie et l’Union européenne et la déclaration des autorités espagnoles qui ont annoncé il y a quelques jours l’arrivée de plus de 500. 000 étrangers refoulés d’Europe sur le sol mauritanien.

 

 

Cheikh Aidara

 

 

 

Source : Lauthentic – (Le 03 mars 2025)

 

 

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