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-« Nous sommes réunis ici aujourd’hui car il s’agit d’un moment unique pour la sécurité de l’Europe et que nous devons tous nous mobiliser », a lancé Keir Starmer à l’ouverture de ce sommet.
Assis aux côtés du président ukrainien, chaleureusement salué à son arrivée par plusieurs dirigeants présents, M. Starmer lui a assuré du soutien « aussi longtemps qu’il le faudra » à l’Ukraine de tous les dirigeants assis « autour de cette table ».
Un accueil aux antipodes de celui réservé vendredi à Washington à Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale par Donald Trump et son vice-président JD Vance.
Pendant de longues minutes, M. Trump lui a reproché de « s’être mis en très mauvaise posture » et lui a ordonné de faire la paix avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient « tomber ».
Rassemblant une quinzaine d’alliés de Kiev, dont le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz ou la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, ce sommet de Londres vise à imaginer de nouvelles garanties de sécurité en Europe face aux craintes de lâchage par Washington.
Il précède un sommet européen extraordinaire sur l’Ukraine prévu jeudi à Bruxelles.
Washington fait encore monter la pression
Dimanche, Washington a encore fait monter la pression sur le président ukrainien, laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir.
« Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre », a déclaré, sur la chaine CNN, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Mike Waltz.
© POOL/AFP Le Premier ministre britannique Keir Starmer (d) accueille son homologue italienne Giorgia Meloni à son arrivée à la Lancaster House, à Londres, le 2 mars 2025 |
« S’il devient évident que le président Zelensky, soit pour des motivations personnelles soit politiques, diverge de la volonté de mettre fin aux combats dans son pays, alors je crois qu’on a un vrai problème », a-t-il ajouté.
Moscou, qui se réjouit du changement radical de politique des Etats-Unis, et Washington ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.
Ukraine et Europe suivent avec une profonde inquiétude le revirement spectaculaire opéré par Donald Trump et son rapprochement avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ils craignent que les Etats-Unis ne fassent pression pour sceller un accord de paix défavorable à l’Ukraine.
Dans ce contexte, Keir Starmer, qui a signé samedi un accord de prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités de défense de l’Ukraine, a annoncé sur la BBC travailler avec la France sur « un plan pour faire cesser les combats » entre l’Ukraine et la Russie, qui sera présenté aux Etats-Unis.
Il a également appelé à « trouver une voie pour travailler tous ensemble » en vue de sceller « une paix durable ».
Eviter la division de l’Occident
Allant dans le même sens, Giorgia Meloni, une des rares dirigeantes européennes à avoir assisté à l’investiture de Donald Trump, a affirmé qu’il était « très important d’éviter » que l’Occident ne « se divise » et assuré qu’Italie et Royaume-Uni pouvaient « construire des ponts » avec Washington.
Londres ( )
Source : Courrier international (France)
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