Mauritanie : ces chiffres des étudiants boursiers nationaux en progression en une année inquiètent les observateurs 

Ce coup de barre des bourses en 2024 pour retenir les étudiants en Mauritanie est un choix politique à double tranchant. La suppression des bourses à l’étranger en les limitant aux master et doctorat est une incohérence politique dans un contexte où la Mauritanie a besoin de cerveaux pour faire face à la gestion de ses ressources naturelles aux mains des étrangers. La formation sur le sol national a certes des avantages sur le plan financier mais c’est au détriment de la qualité.

Cette stratégie politique de préférence nationale mise en avant par le ministre de l’Enseignement supérieur cette semaine à Nouakchott, est révélatrice d’une gouvernance qui souffre d’un manque de vision face aux défis du XXIème siècle.  L’augmentation de boursiers nationaux de 10000 à 15000 en 2025 ne suffit pas pour améliorer la compétitivité des diplômés sur le sol national. Et de l’autre côté, l’augmentation de boursiers à l’étranger dont le nombre n’est pas précisé, laisse penser une progression d’étudiants master et doctorat et une autre partie de bacheliers dont les parents ont les moyens de payer leurs études. Pour ce dernier cas, les observateurs pointent l’élite du régime de Ould Ghazouani.