Mauritanie : la grande muraille verte ou l’autre échec de de Ould Ghazouani de la lutte contre la désertification 

Le lancement cette semaine à Nouakchott des journées de la grande muraille verte est considéré par les observateurs comme une opération d’affichage médiatique qui cache une agence nationale mal exploitée et un potentiel d’hydrogène vert sous estimé. 

L’idée au départ était belle. Il s’agissait pour les pays entre le Sénégal à l’Ouest de l’océan atlantique et Djibouti à l’Est de planter des arbres en masse sur près de 8000 km de long. Un défi titanesque surtout pour les pays sahéliens  confrontés à de longues année de sécheresse. Cette rareté de la pluie a provoqué la mort de millions d’arbres en Mauritanie. Ce projet visait également à générer 10 millions d’emplois verts d’ici 2030. Après de deux décennies 350 000 emplois sont à peine créés en 2024 et à peine 18 millions d’hectares restaurés sur 100 prévus. Cette lente progression réside dans la mal gouvernance des Etats, insuffisance des finances publiques dans ce projet faramineux qui passe par une gestion saine.

En Mauritanie la lutte contre la corruption ne donne pas des résultats depuis 2019. Le manque de volonté politique de Ould Ghazouani dont la présidence de l’agence de la grande muraille verte n’a servi à rien sauf à des promesses d’investissements que les pays membres attendent toujours. Le deuxième échec du chef de l’Etat mauritanien réside dans sa politique environnementale. Le lancement cette semaine des journées de la grande muraille verte s’inscrit dans une démarche plus médiatique qu’un projet bien exploité.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 21 février 2025)

 

 

 

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