
En pointant l’esclavage et le trafic des migrants comme crimes qui doivent être combattus par les autorités de Nouakchott, le ministre de la Justice instrumentalise la sécurité et la stabilité du pays.
Ce sentiment sur l’esclavage en Mauritanie vient d’être partagé par la commission des Nations-Unies pour le développement social réunie cette semaine à New-York. Le constat est amer. Les Harratins en Mauritanie qui sont actuellement en esclavage ou libres sont les plus touchés par la discrimination fondée sur la discrimination. C’est un aveu d’échec pour le ministre de la Justice et pour le gouvernement qui proclame haut luttant contre l’esclavage que par des mots. C’est ce même discours laxiste qui l’anime dès qu’il s’agit de lutter contre le trafic des Migrants.
Les observateurs s’interrogent sur les policiers qui avaient reçu des pots de vin des passeurs de migrants clandestins, devenus donc criminels au même titre que les esclavagistes qui ont toujours pignon sur rue à l’intérieur du pays. Dans un pays où l’on multiplie des tribunaux spécialisés pour lutter contre ces fléaux et où la justice est à plusieurs vitesses et même souvent empiétée par le chef de l’exécutif, le citoyen est toujours en danger.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com