Le sport en Mauritanie a connu une évolution remarquable grâce à l’engagement de personnalités dévouées. Aujourd’hui, rares sont les publications qui ne consacrent pas une place importante au sport. La radio diffuse des émissions sportives, la télévision couvre divers championnats et propose deux émissions sportives régulières. Ces avancées sont le fruit de sacrifices considérables, méritant un hommage à ceux qui ont œuvré sans relâche pour cette cause.
Les Pionniers de la Presse Sportive
Parmi les figures marquantes, Feu Tagne M’Bodj a réalisé le premier reportage en direct d’un match de football en 1975, lors de la rencontre Mali-Mauritanie. Malgré les scepticismes de sa direction, il a ouvert la voie à la retransmission en direct. En 1982, en Gambie, il a défendu la presse sportive mauritanienne face au grand reporter sénégalais Laye Diaw, affirmant son influence au sein de la Zone II.
Feu Pape Demba Fall, animateur du « Club des Sports » à Radio-Mauritanie, a offert une tribune aux jeunes passionnés de sport. Son émission, sérieuse et professionnelle, est devenue une référence, permettant aux jeunes de s’exprimer dans un domaine qui les passionne.
Feu Coulibaly Souleimane, surnommé « le battant », a introduit le sport dans les programmes de la télévision nationale. Sa voix suave et son enthousiasme ont accompagné les équipes mauritaniennes à travers le monde, captivant les auditeurs et apportant de la gaieté dans les foyers.
Feu Mounirou Wane, journaliste sportif au journal « Horizons », est devenu une référence en quelques années. Sa passion et son professionnalisme ont fidélisé un lectorat sportif, faisant de la page sportive du journal une référence pour les sportifs et les chercheurs.
Les Disparus du Monde Sportif
Feu Mini Ould Saoud, surnommé « le Brésilien », était un joueur talentueux de la Garde Nationale, élu meilleur joueur du Cabral 1983 en Gambie. Sa disparition prématurée a laissé un vide dans le football mauritanien.
Feu Sall Harouna, défenseur solide de l’équipe nationale, était un exemple de sportivité et de dévouement. Sa disparition a été une grande perte pour le football mauritanien.
Les gardiens emblématiques de l’équipe nationale de football disparus trop tôt, tels que Salouma Ould Bilal, Elève N’Daw et Madiete Faye, ont marqué l’histoire du football mauritanien par leur talent et leur engagement.
Feu Cheikha Ould Bodiya, ancien président de la Fédération Mauritanienne de Football (FFRIM), a mis en place une dynamique qui a conduit à de bons résultats. Son passage à la tête de la Fédération reste l’un des meilleurs souvenirs pour les sportifs.
Feu le doyen N’Ddiouga, l’un des plus grands administrateurs du sport, et Feu Mohamed Ould Messoued dit Ray Fall, grand joueur et grand technicien, ont également marqué le sport mauritanien de leur empreinte.
Feu Thiam Navel, ancien président de la Fédération Mauritanienne de Basket-ball, a dirigé la Fédération pendant deux décennies, contribuant grandement au développement du basket-ball en Mauritanie. Sa disparition a été durement ressentie dans le milieu sportif.
Les Disparitions Récentes
Feu Pape Amghar Dieng, vice-président de la FFRIM et président de la Ligue Nationale de Football, est décédé le 24 janvier 2023 en Algérie, après la victoire historique de la Mauritanie contre le Mali. Il a été salué pour sa contribution à la réussite du football mauritanien.
Feu Abdoul Aziz Wane, surnommé « le père de la nation sportive mauritanienne », est décédé le 17 janvier 2021 à l’âge de 75 ans. Ancien inspecteur de la Jeunesse, il a été une figure emblématique du sport mauritanien, particulièrement du football.
Feu le général Ndiaga Dieng, ancien président de la Fédération Mauritanienne de Basket-ball, a dirigé la Fédération pendant deux décennies, contribuant grandement au développement du basket-ball en Mauritanie. Sa disparition a été durement ressentie dans le milieu sportif.
Un Hommage Mérité
Ces personnalités ont consacré leur vie à la promotion du sport en Mauritanie. Leurs contributions ont été essentielles pour le développement du sport dans le pays. Leurs disparitions ont laissé un vide difficile à combler. Il est de notre devoir de rendre hommage à leur mémoire et de poursuivre leur travail pour le bien du sport .
Mohamed Feily
Journaliste sportif et spécialiste en communication
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