Mauritanie : le dialogue politique en gestation ou l’autre tromperie politique de Ould Ghazouani 

Le président Ould Ghazouanil’a répété à l’occasion de sa réélection et son premier ministre Ould Diay devant l’Assemblée nationale lors de sa déclaration de politique générale, un dialogue franc et inclusif pour démarrer le deuxième quinquennat. 

Et l’opposition continue de croire à un jeu d’alliances pour retrouver une unité de façade cette semaine à Nouakchott. Et comme en 2019, elle risque encore une fois d’être piégée par un pouvoir autoritaire qui ne veut rien lâcher. Finie la normalisation avec l’opposition et place maintenant à un discours de méthode qui consite à accepter des questions qui fâchent comme le passif humanitaire, un terrain glissant tout en prenant le soin d’agir dans l’ombre dans le cadre de négociations avec les ayants droits.

Autre interrogation, la réforme du système électoral, le cœur de l’alternance démocratique. C’est le point d’achoppement sur lequel bute l’opposition depuis 1991 : la CENI et le conseil constitutionnel, les deux organes de tricherie politique et de fraude. Et enfin le troisième écueil, la justice. Les états généraux ont servi à piétiner le justiciable et renforcer les pouvoirs du chef de l’exécutif. Les observateurs s’interrogent sur la dernière loi sur les partis politiques qui viole la constitution et risque de basculer le pays d’ici 2029 dans un parti unique INSAV. Le dialogue politique en gestation est considéré comme une machination politique pour gagner du temps et diviser une opposition qui sembler se réveiller d’un coma très profond.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 08 février 2025)

 

 

 

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