Au Sénégal, les hôteliers sur le qui-vive après une attaque armée contre un complexe 5 étoiles

Une semaine après le braquage de l’un des plus grands hôtels du pays, sur la Petite-Côte, les professionnels du tourisme oscillent entre inquiétudes et dédramatisation d’un événement exceptionnel.

Le Monde – Au Sénégal, où le secteur du tourisme est vital, l’événement a choqué et a suscité un certain emballement médiatique. Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 janvier, le Riu Baobab, un hôtel 5 étoiles situé à Pointe-Sarène, sur la Petite-Côte, à 80 kilomètres au sud de Dakar, a subi une violente attaque.

Vers 2 heures du matin, une vingtaine d’assaillants encagoulés, armés de fusils et de machettes, ont fait irruption à la réception de l’hôtel. Selon un communiqué de la gendarmerie, ils ont d’abord immobilisé les agents de sécurité privée postés devant l’établissement, avant de dérober à la réception environ 12 millions de francs CFA (quelque 18 300 euros).

Quelques minutes plus tard, « l’intervention des gendarmes s’est soldée par des échanges de coups de feu avec les assaillants, obligeant ces derniers à prendre la fuite en passant par les clôtures en grillage qui donnent sur les zones boisées situées au sud-est du réceptif hôtelier », précise la gendarmerie. Aucun assaillant n’a été interpellé sur le coup et l’événement n’a fait ni mort ni blessé.

Une semaine après ce braquage, les médias sénégalais, dont la chaîne de radio-télévision publique RTS, ont relayé vendredi 24 janvier l’arrestation de six malfaiteurs présumés. Des informations non confirmées par la gendarmerie, qui fait seulement état « d’interpellations d’individus pour les nécessités de l’enquête ».

« Négligences sécuritaires » ?

 

« Cet incident a surpris tout le monde. Nous avons été choqués, consent d’emblée Boubacar Sabaly, président du syndicat d’initiative et de tourisme de la région. L’enquête, toujours en cours, doit nous permettre de vérifier les circonstances dans lesquelles ce braquage s’est produit. Dans tous les cas, il s’agit d’un événement exceptionnel. »

Après la sidération, l’heure est aux interrogations pour les hôteliers et restaurateurs de la Petite-Côte, région prisée des Dakarois et des touristes étrangers. « C’est un cas isolé », veut croire Ibrahima Sarr, propriétaire de deux hôtels dans les environs. Comme d’autres hôteliers contactés par Le Monde, il fustige davantage des « négligences sécuritaires » du Riu Baobab plutôt qu’une insécurité grandissante dans la région.

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 (Dakar, correspondance)

 

 

 

 

Source : Le Monde

 

 

 

 

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