Deutsche Welle – L’annonce a été faite à l’occasion des festivités des 64 ans de la création de l’armée malienne.
Dans le discours qu’il a prononcé dimanche à la veille de ces 64 ans de l’armée, le président de la transition, le général d’armée Assimi Goita a annoncé la création d’une industrie militaire d’armement avec des unités d’assemblage d’armes individuelles et collectives, de montage de véhicules tactiques légers, de fabrication de munitions et d’explosifs à usage civil.
Selon le chef de l’État malien, cette industrie militaire permettra aux forces armées maliennes de mener efficacement le combat qu’elles font tous les jours.
Ne dépendre d’aucun autre État
Qu’en pense, Emery Owolabi expert en sécurité et enseignant en droit international au Bénin ? Pour lui, il s’agit d’une question de souveraineté.
« Si pour certains États, il y a une certaine facilité à pouvoir obtenir ces armements quand ils en ont besoin, en particulier les grands États comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte, pour d’autres États, c’est encore plus difficile. Ils sont confrontés à des vetos, à des autorisations qui doivent leur être accordées. Vous avez l’argent, mais vous ne pouvez pas acheter l’équipement dont vous avez besoin. Il y a d’autres intérêts stratégiques qui font bloquer les choses. Cette industrie va permettre au Mali de ne pas être en rupture d’armes. L’armement est dans l’ordre souverain d’un Etat », estime l’expert. Cliquez sur l’image pour écouter son interview.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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