Les oubliés de la Nuit : les conditions précaires des travailleurs en Mauritanie

Dans les coins sombres des rues animées de Nouakchott, Nouadhibou… des milliers de travailleurs, majoritairement des femmes, s’efforcent de survivre dans des conditions d’une extrême précarité.

Parmi elles, celles qui travaillent dans les restaurants, cafés et autres établissements de restauration, souvent jusqu’à des heures tardives de la nuit, incarnent un drame silencieux et insoutenable.

Ces femmes courageuses, pour la plupart jeunes, se lèvent avant l’aube, d’autres rentrent bien après minuit, exposées à des risques multiples : agressions, harcèlement et insécurité grandissante.

En l’absence de véritables infrastructures de sécurité publique, ces travailleuses sont laissées à elles-mêmes, vulnérables face à une réalité implacable.

Leur quotidien est un enchaînement de sacrifices. Travaillant bien au-delà des horaires réglementaires, elles sont payées des salaires dérisoires, souvent bien en deçà du SMIG.

Ces employées, qui passent de longues heures debout à servir ou à cuisiner, ne disposent ni de contrat de travail ni d’une couverture sanitaire, ce qui les laisse totalement dépourvues face aux aléas de la vie. En cas de maladie, d’accident ou de grossesse, elles se retrouvent seules, sans aucune protection sociale pour les soutenir.

La crise actuelle du transport aggrave encore davantage leur détresse.

Les trajets, souvent longs et coûteux, grèvent une grande partie de leurs maigres revenus.

 

 

 

Souleymane Hountou Djigo

Journaliste, blogueur

 

 

 

 

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