Bras de fer pour l’or malien entre le pouvoir et une compagnie canadienne

AFPLa compagnie minière canadienne Barrick Gold a annoncé mardi suspendre ses opérations sur le site aurifère de Loulo-Gounkoto après la saisie des stocks d’or par le pouvoir malien en plein conflit sur le partage des revenus.

« La société continue à ne pas être autorisée à expédier l’or du complexe minier de Loulo-Gounkoto au Mali. De plus, l’ordonnance de saisie conservatoire à l’encontre du stock d’or a désormais été exécutée par le gouvernement du Mali, qui a transféré le stock d’or existant sur le site à une banque dépositaire », dit Barrick dans un communiqué. « En conséquence, Barrick a été contrainte d’initier la suspension temporaire des opérations tout en continuant à travailler à la recherche d’une résolution », dit-elle.

L’industriel et l’Etat malien se livrent depuis des mois un bras de fer autour du complexe de Loulo-Gounkoto, dans un contexte général de pression accrue exercée sur les compagnies minières étrangères. Les militaires cherchent à obtenir une part plus importante des revenus générés par les activités extractives, dont celles du complexe souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto (ouest), dont Barrick Gold détient 80% et l’État malien 20%.

Les autorités ont mis à exécution le week-end dernier une ordonnance judiciaire de saisie des stocks d’or du site.

Interrogée à plusieurs reprises, Barrick n’a pas confirmé la quantité d’or présente sur place ni sa valeur. Le Mali, l’un des pays les plus pauvres au monde, par ailleurs confronté au jihadisme et à une crise multidimensionnelle, est l’un des premiers producteurs d’or en Afrique. Ce métal précieux contribue à un quart du budget national et à trois quarts des recettes d’exportation.

AFP

 

 

 

Source : VOA Afrique (Etats-Unis)

 

 

 

 

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