Slate – Jagjit Singh Dallewal est prêt à mourir pour la cause. Ce jeudi 9 janvier, l’homme de 68 ans est entré dans son 45ᵉ jour de grève de la faim. En rejetant les appels du gouvernement de Narendra Modi qui le sommait de mettre fin à sa manifestation, il devient progressivement le symbole du mouvement contestataire des agriculteurs en Inde.
Ces derniers jours, l’état de santé de cet homme par ailleurs atteint d’un cancer de la prostate s’est détérioré. Ce samedi 4 janvier, il a perdu connaissance lors d’une allocution qu’il tenait devant d’autres agriculteurs au cours d’une manifestation. Des médecins lui ont, depuis, conseillé d’intégrer une unité de soins intensifs. Ce qu’il n’a pas fait. Au contraire, loin de montrer sa volonté de s’en sortir vivant, le militant a d’ores et déjà légué sa propriété à sa famille.
Abhimanyu Kohar, un jeune agriculteur qui se tient à ses côtés, raconte: «Son état est extrêmement critique et grave. Les médecins ont demandé son transfert à l’hôpital, mais il a refusé l’aide médicale en disant que les réformes agricoles sont plus importantes que son corps et sa vie.»
Ces réformes, Jagjit Singh Dallewal, qui est aussi l’un des leaders d’une coalition de plus de quarante syndicats d’agriculteurs (Sanyukt Kisan Morcha), les a réclamées à plusieurs reprises auprès du Premier ministre indien Narendra Modi. Parmi elles, l’abandon des créances des prêts contractés par les agriculteurs, des compensations pour les familles de paysans qui se sont suicidés et une loi garantissant un prix minimum d’achat aux différentes provisions récoltées.
Repéré sur The Independent
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