Une douzaine de militants des droits de l’homme, professeurs d’université, économiste et militants associatifs sont montés au créneau cette semaine en appelant le président mauritanien à veiller aux équilibres sociaux.
Cet appel d’intellectuels et défenseurs des droits de l’homme au chef de l’Etat est une alerte à l’immobilisme politique depuis 2019 qu’ils qualifient de tendances réactionnaires destructrices. Il ne suffit de déclarations d’intentions sur l’unité nationale et la cohésion sociale, la diversité culturelle et sociale pour rassembler tous les Mauritaniens. La cohésion entre les différentes composantes nationales ne se décrète pas, elle se construit au fil des années.
Ces militants des droits de l’homme, économistes et professeurs d’université, de militants associatifs sont conscients des déséquilibres sociaux qui résultent de réformes qui ont tendance à tourner le dos aux problèmes fondamentaux du pays sur l’esclavage, la discrimination, l’empiètement de l’Etat, la restriction des libertés. Autant de points noirs sur la justice, l’égalité des chances. Cette mal gouvernance fait que la Mauritanie qui possède d’énormes richesses naturelles fait partie après 64 ans des pays les moins développés humainement. En effet, l’immobilisme politique depuis 2019 refuse toute critique des réformes. Et cette vision réactionnaire creuse aujourd’hui l’écart entre des Mauritaniens extrêmement riches et l’autre partie extrêmement pauvre. C’est une disparité à corriger.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 janvier 2025)
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