France – Gouvernement Bayrou : qui sont les 36 nouveaux ministres ?

Le president du MoDem cumule plus de 40 ans de mandats politiques au compteur. Conseiller général en 1982, puis député en 1988, François Bayrou occupe à deux reprises (entre 1993 et 1997) le poste de ministre de l’éducation nationale. Rêvant de l’Elysée, le centriste se présente trois fois à l’élection présidentielle (2002, 2007, 2012), mais se rallie à Emmanuel Macron en 2017. Cette alliance permet au maire de Pau (élu depuis 2014) de devenir garde des sceaux sous le premier gouvernement d’Edouard Philippe. Toutefois, François Bayrou quitte ses fonctions au bout d’un mois, après l’ouverture d’une enquête préliminaire sur l’emploi des assistants parlementaires européens du MoDem. Une affaire pour laquelle il a été relaxé « au bénéfice du doute » en février 2024, mais il  demeure sous la menace d’un procès en appel. François Bayrou occupe depuis 2020 le poste de haut-commissaire au plan.

Diplômée de l’Ecole polytechnique et de celle des Ponts et Chaussées, Elisabeth Borne a mené sa carrière entre l’Etat et le privé avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017. Elle a été conseillère sous plusieurs gouvernements de gauche, notamment au cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’écologie en 2014. Elle a ensuite occupé un haut poste dans la société d’autoroutes Eiffage (2007-2008), puis dirigé la RATP (2015-2017). Cette ancienne préfète de Poitou-Charentes entre au gouvernement après l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, au ministère des transports, où elle conduit la réforme de la SNCF. Elle devient ensuite ministre de la transition écologique (2019-2020) puis du travail (2020-2022). En mai 2002, elle est nommée première ministre par Emmanuel Macron, un poste qu’elle occupe jusqu’en janvier 2024. Après son départ de Matignon, elle a rejoint l’Assemblée nationale en tant que députée du Calvados, et a été réélue en juillet 2024.

Ancien premier ministre sous François Hollande (2014-2016) et ex-ministre de l’intérieur dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault (2012-2014), Manuel Valls rompt avec le PS pour soutenir Emmanuel Macron en 2017. Député socialiste de l’Essonne entre 2002 et 2012, il retrouve ainsi brièvement son siège en 2017 en étant cette fois apparenté à La République en Marche. Manuel Valls a ensuite quitté la vie politique française pour se relancer sans succès en Espagne, candidat infructueux aux élections municipales barcelonaises. Après un passage comme chroniqueur dans des talk-shows de RMC et de BFM-TV, il est de nouveau candidat Ensemble aux élections législatives en 2022, pour représenter les Français établis hors de France, mais il échoue à retrouver les bancs de l’assemblée nationale.

Gérald Darmanin est issu de la droite parlementaire. Il adhère au RPR dès ses 16 ans et continue de militer au sein de l’UMP puis des Républicains, avec lesquels il prend la ville de Tourcoing en avril 2014. Proche de Nicolas Sarkozy, Gérald Darmanin quitte sa famille politique historique et rejoint Emmanuel Macron dès mai 2017. Grâce à ce ralliement, il accède au poste de ministre de l’action et des comptes publics sous Edouard Philippe, puis au sein des différents gouvernements d’Elisabeth Borne. En 2020, le nouveau premier ministre, Jean Castex, le nomme ministre de l’intérieur, un poste qu’il occupe jusqu’à la dissolution de juin 2024. Après quatre années passées Place Beauvau, il a retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale depuis sa réélection dans sa circonscription du Nord lors du second tour des élections législatives anticipées.

Incarnation de l’aile droite des Républicains, Bruno Retailleau fait ses premiers pas en politique avec le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, bannière sous laquelle il siège à l’Assemblée nationale de 1994 à 1997. Il rejoint ensuite l’UMP en 2012 et dirige le groupe de droite au Sénat depuis 2014. Proche de François Fillon, il échoue à prendre la présidence de LR en 2022 face à Eric Ciotti. Catholique, il est connu pour ses positions conservatrices sur les questions de société et ses positions dures sur l’immigration. En septembre 2024, il est nommé ministre de l’intérieur par Michel Barnier à la place de Gérald Darmanin.

Engagée à droite depuis l’élection à la présidentielle de François Mitterrand, en 1981, elle commence sa carrière politique en 1983 comme conseillère municipale de Reims. Avec un premier mandat de députée sous l’étiquette UMP (2002-2004), elle participe aux gouvernements Raffarin et Villepin, comme secrétaire d’Etat à l’intégration, secrétaire d’Etat aux personnes âgées puis ministre déléguée à la cohésion sociale. Réélue députée en 2007, elle assume la vice-présidence de l’Assemblée nationale de 2008 à 2017, en parallèle de ses mandats locaux (conseillère municipale et présidente du Grand Reims). En 2013, elle participe à La Manif pour tous. En janvier 2024, elle entre dans le gouvernement de Gabriel Attal comme ministre du travail, de la santé et des solidarités, avant de devenir ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation dans le gouvernement Barnier en septembre 2024.

Banquier, assureur, diplômé d’HEC, Eric Lombard a dirigé BNP Paribas Cardif de 2004 à 2013, avant de devenir directeur général de la filiale française de l’assureur Generali de 2013 à 2017. Patron étiqueté à gauche, il a également été conseiller ministériel de Michel Sapin, entre 1991 et 1993. Il fut également l’un des piliers des Gracques, think tank aux valeurs sociales libérales, dont Emmanuel Macron fut un compagnon de route. En 2017, il a été proposé par Emmanuel Macron pour prendre la tête de la Caisse des dépôts et consignation, qu’il a dirigée jusqu’alors.

Issu de l’UMP, dont il a été secrétaire national, Sébastien Lecornu conserve son portefeuille dans le gouvernement Bayrou. Depuis son ralliement à Emmanuel Macron en 2017, il a fait partie de tous les gouvernements macronistes : d’abord secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire (2017-2018), il devient ensuite ministre chargé des collectivités territoriales (2018-2020), ministre des outre-mer (2020-2022) et enfin ministre des armées (2022-2024). Lieutenant dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, il a aussi présidé le conseil départemental de l’Eure à deux reprises (2015-2017 et 2021-2022).

Rachida Dati conserve le poste de ministre de la culture, une fonction qu’elle a occupée sous les gouvernements Attal et Barnier, et qu’elle cumule avec le mandat de maire du 7^e arrondissement de Paris (depuis 2008). L’ancienne magistrate devenue avocate a été ministre de la justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2009) et siégé au Parlement européen (2009-2019), sous l’étiquette Les Républicains, avant de quitter son parti en 2024 pour se rapprocher de la macronie. Elle est mise en cause dans deux dossiers judiciaires : l’affaire Carlos Ghosn, dans laquelle elle est mise en examen pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » depuis 2021 ; et l’enquête autour de la séquestration supposée d’un lobbyiste au Qatar en lien avec Nasser Al-Khelaïfi, qui a donné lieu à une perquisition dans sa mairie en juin 2023.

François Rebsamen occupe le poste de numéro deux du PS de 2004 à 2008. Il est élu sénateur dans la foulée et préside le groupe socialiste au Sénat (2011 à 2014). Proche de François Hollande, il est ministre du travail de 2014 à 2015. François Rebsamen rompt avec le PS en 2022 et soutient Emmanuel Macron la même année. Il crée la Fédération progressiste, un « mouvement de gauche de gouvernement qui réunit des élus et des citoyens qui ne se reconnaissaient plus dans le PS ». Sur le plan local, François Rebsamen est élu conseiller régional de Bourgogne (1994-2001), avant de prendre la mairie de Dijon en 2001 et de la métropole dijonnaise (2001-2014 et depuis 2015). Après vingt-trois années à la tête de la ville, le Bourguignon cède son fauteuil de maire en novembre 2024, mais demeure à la tête de la métropole.

Entré en politique comme conseiller départemental de Haute-Loire, prenant la suite de son grand-père et de son père, ce professeur d’économie occupe le poste de secrétaire général du MoDem entre 2018 et 2022. Elu député depuis 2017, et conseiller régional d’Ile-de-France depuis 2021, Jean-Noël Barrot est nommé ministre délégué chargé du numérique dans le gouvernement d’Elisabeth Borne (2022-2024), ministre délégué chargé de l’Europe dans celui de Gabriel Attal (janvier-septembre 2024), puis ministre de l’Europe et des affaires étrangères dans celui de Michel Barnier (septembre-décembre 2024).

Enarque, Agnès Pannier-Runacher quitte la fonction publique en 2011 après huit années à l’inspection générale des finances puis à la Caisse des dépôts et consignations. Elle rejoint Emmanuel Macron en 2016 et occupe divers postes ministériels depuis 2018 : secrétaire d’Etat à la reconquête industrielle (2018-2020), ministre déléguée à l’industrie (2020-2022), ministre de la transition énergétique (2022-2024) et ministre déléguée chargée des thématiques forestières (2024). En septembre 2024, elle est de nouveau nommée ministre de la transition écologique sous le gouvernement Barnier. Elle est reconduite aux mêmes fonctions dans le gouvernement Bayrou, mais avec un périmètre légèrement différent.

Annie Genevard entre en politique en 1995 comme conseillère municipale de Morteau (Doubs), avant d’en devenir maire en 2002. Elle soutient François Fillon lors de la primaire des Républicains en 2016, et devient vice-présidente de LR en 2021. Elle assure la codirection par intérim du parti depuis l’exclusion d’Eric Ciotti, en juin 2024. Députée du Doubs depuis 2012, elle a été brièvement vice-présidente de l’Assemblée nationale de juillet à octobre 2024 avant de rendre son siège pour intégrer le gouvernement de Michel Barnier en tant que ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt.

Il a été député de Corse-du-Sud entre 2012 et 2017 avant de se faire réélire en 2022. Issu des Républicains, il a rallié en 2022 le parti d’Edouard Philippe, Horizons, dont il préside aujourd’hui le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Il a par ailleurs été maire d’Ajaccio (2014-2022) et conseiller départemental (2011-2024) et conseiller territorial de Corse (2021-2022). C’est aussi l’une des figures du Comité central bonapartiste, un parti de centre-droit corse.

Juriste de formation, Marie Barsacq n’avait jamais occupé de fonction ministérielle avant le gouvernement Bayrou. Elle était jusqu’alors directrice de la mission « impact et héritage » au sein du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 (Cojop), après avoir travaillé au comité national olympique et sportif français et à la Fédération française de football (dont elle fut la directrice générale adjointe).

Diplômé de Sciences Po Paris, Patrick Mignola est membre dans les années 1990 de plusieurs cabinets ministériels dont celui de François Léotard et François Bayrou. D’origine savoyarde, il est élu maire de La Ravoire de 2001 à 2014, puis président de la métropole de Savoie, avant de devenir vice-président aux transports pour la région Auvergne-Rhône-Alpes de 2015 à 2018. En 2017, il se présente aux élections législatives sous l’étiquette La République en Marche, et devient député de la Savoie. Il accède ensuite à la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée nationale. Battu en 2022, il quitte l’Assemblée nationale mais est nommé vice-président et porte-parole du MoDem. Depuis 2023, il travaille dans un cabinet de conseil en recrutement.

Cette ancienne cadre des Républicains rallie Emmanuel Macron peu avant son élection. Dans la foulée, elle est élue députée des Yvelines en juin 2017, puis réélue en 2022 et 2024. Au sein du groupe macroniste, elle a occupé les fonctions de porte-parole et de présidente. Elle entre au gouvernement en 2023, comme ministre des solidarités et des familles d’Elisabeth Borne. Début 2024, elle devient ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations dans le gouvernement Attal.

Ingénieure en agriculture, Sophie Primas entre en politique au début des années 2000 à Aubergenville (Yvelines) comme adjointe municipale, avant de devenir maire en 2014. Sénatrice des Yvelines depuis 2011, elle décroche la vice-présidence du Sénat en 2023. Membre chez LR, elle soutient François Fillon à la primaire de la droite (2016), puis Valérie Pécresse en 2022. Elle quitte LR après l’annonce par Eric Ciotti d’une alliance avec le Rassemblement national lors des législatives de 2024. En septembre 2024, elle intègre le gouvernement Barnier en tant que ministre chargée du commerce extérieur et des Français de l’étranger.

Agé de 52 ans, cet ingénieur informaticien de formation est président du Centre national d’études spatiales (CNES) depuis 2021. Il a auparavant été directeur scientifique puis directeur technique de TotalEnergies et associé du cabinet de conseil Boston Consulting Group. Il a également dirigé le cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal de 2017 à 2019, où il fut l’un des initiateurs de la plate-forme Parcoursup, et conseillé Edouard Philippe à Matignon.

Issu des Républicains, François-Noël Buffet a été sénateur du Rhône pendant 20 ans et président de la commission des lois du Sénat de 2020 à 2024, avant de céder son siège pour entrer au gouvernement Barnier. Ancien maire d’Oullins, il siège aujourd’hui à la métropole de Lyon. De sensibilité conservatrice, il a manifesté en 2013 contre le mariage pour tous. Revendiquant une « tolérance zéro » pour l’immigration irrégulière, il fait partie des sénateurs qui ont durci le projet de loi immigration, en 2023. Il a dirigé au Sénat une mission d’information sur la question calédonienne. Le 21 septembre 2024, il est nommé ministre chargé des Outre-mer au sein du gouvernement Barnier.

Astrid Panosyan-Bouvet démarre sa carrière politique dans le courant strauss-kahnien du Parti socialiste (PS), au début des années 2000. Après un bref mandat de conseillère de Paris, elle quitte le PS et soutient François Bayrou en 2007, avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2014, comme conseillère au ministère de l’économie. Elle participe en 2016 à la fondation du parti En marche ! (devenu Renaissance), avant de se faire élire députée de Paris en 2022. Cette diplômée de HEC et de Sciences Po a auparavant été consultante puis cadre dirigeante de plusieurs grands groupes, comme Groupama ou Unibail-Rodamco. Elle est la veuve du politiste Laurent Bouvet, cofondateur du mouvement laïciste, le Printemps républicain. Ministre chargée du travail et de l’emploi dans le gouvernement Barnier, elle conserve son portefeuille dans le gouvernement Bayrou.

Cardiologue de formation, il est le chef du pôle thorax et vaisseaux au CHU de Grenoble. En parallèle de ses activités de médecine, il a été maire de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs pendant 16 ans (2002-2018), puis est devenu vice-président à la Région Auvergne-Rhône-Alpes chargé de l’enseignement supérieur (2016-2022). Elu député de l’Isère en 2022 sous l’étiquette Les Républicains, puis réelu en 2024, Yannick Neuder a été rapporteur général du projet de lois de finances de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale à l’automne dernier.

Cette consultante orientée à droite entre en politique en 2017 pour soutenir Emmanuel Macron. Dans la foulée, elle est élue députée du Nord sous l’étiquette En Marche !. Après avoir été réélue en 2022 et 2024, et présidé la commission des affaires sociales de l’Assemblée (2023-2024), elle rallie en septembre 2024 le groupe de centre-droit Horizons. Elle est également conseillère départementale du Nord depuis 2021. Michel Barnier la nomme ministre délégué chargée des Personnes en situation de handicap en septembre 2024.

Cette économiste de formation est une alliée historique d’Emmanuel Macron. Elue députée de l’Essonne sous l’étiquette macroniste en 2017, elle entre au gouvernement en 2019, comme secrétaire d’Etat chargée des affaires européennes, puis ministre de la transformation et de la fonction publiques. Nommée ministère de la transition écologique en mai 2022, elle est contrainte de démissionner rapidement après sa défaite aux législatives, et s’éloigne de la vie politique. Elle était depuis novembre 2022 la représentante permanente de la France à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Diplomé de HEC et de Sciences Po Paris, Marc Ferracci, économiste proche d’Emmanuel Macron, le conseille lors de la présidentielle de 2017, puis devient conseiller spécial de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et du premier ministre, Jean Castex. En 2022, il est élu député Renaissance de la 6^e circonscription des Français de l’étranger (Suisse et Liechtenstein), et réélu en 2024. Il est le fils de Pierre Ferracci, fondateur du Groupe Alpha et président du Paris Football Club. Il intègre le gouvernement Barnier en septembre 2024 en tant que ministre délégué chargé de l’industrie.

Issue des rangs de la droite, cette experte comptable de formation a été conseillère régionale de Basse-Normandie (2010-2012), élue départementale de l’Orne (2011-2014), puis maire de L’Aigle de 2014 à 2017. Députée de l’Orne depuis 2012, elle a été réélue en 2017, 2022, puis 2024. Spécialiste des questions financières chez Les Républicains, elle est vice-présidente de la commission des finances à l’Assemblée. Elle est fermement opposée aux hausses d’impôts et défend une diminution des dépenses publiques.

Cette diplômée de l’Essec a travaillé dans plusieurs entreprises dans le secteur de la mode en Asie et en France. Entre 2021 et 2024, elle a dirigé La French Tech, mission fondée par le ministère de l’économie pour accompagner les start-up à l’international. Elle est la fille de l’entrepreneur Pierre Chappaz, cofondateur de Kelkoo et de Teads. Elle fait ses premiers pas en politique en septembre 2024, après sa nomination dans le gouvernement Barnier. Elle conserve un portefeuille identique sous François Bayrou.

Cette viticultrice est l’une des principales porte-parole de la filière viticole dans la vie politique française. Présidente du Parti radical (centre), elle a été sénatrice de la Gironde (2017-2024) et siège au conseil municipal de Bordeaux depuis 2008. Elle entre au gouvernement en septembre 2024, comme ministre des relations avec le Parlement de Michel Barnier. Elle est maintenue dans le gouvernement Bayrou mais change de portefeuille, pour le tourisme.

Cette ancienne gérante de parfumerie s’est engagée en politique au Parti socialiste à la fin des années 1990, avant de se faire élire conseillère municipale de Montpellier (Hérault) en 2014. Elle rejoint Emmanuel Macron en 2016 avant d’être élue députée l’année suivante. Après un vrai-faux départ du parti présidentiel en 2020, elle est réinvestie par celui-ci et réélue en 2022, puis entre dans gouvernement d’Elisabeth Borne dans la foulée, comme secrétaire d’Etat chargée des anciens combattants et de la mémoire. Elle conserve son poste sous le gouvernement Attal (février-septembre 2024), puis le quitte sous Michel Barnier (septembre-décembre 2024), avant de le retrouver sous François Bayrou, avec cette fois le rang de ministre déléguée.

Elue sénatrice UDF du Nord en 2001, Valérie Létard a été secrétaire d’Etat à la solidarité, puis au climat, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis vice-présidente du Sénat de 2017 à 2023. Actuelle conseillère départementale UDI du Nord, elle est élue députée en 2024 avec le soutien de Jean-Louis Borloo, et siège avec le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Son nom avait été évoqué pour succéder à Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale. En septembre 2024, elle rejoint le gouvernement Barnier comme ministre du logement, un portefeuille qu’elle conserve dans le gouvernement Bayrou.

Sénateur (Les Républicains) des Alpes-Maritimes depuis 2020, Philippe Tabarot est l’une des surprises du gouvernement Bayrou. Depuis le début de sa carrière politique, en 1998, il a occupé tous les mandats locaux : conseiller municipal de Cannes, vice-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, puis vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il est engagé de longue date sur la thématique des transports.

Sénatrice UDI d’Ille-et-Vilaine depuis 2014, Françoise Gatel présidait jusqu’alors la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Diplômée en administration des entreprises, elle a fait sa carrière à la chambre de commerce et d’industrie de Rennes, et dispose d’une longue expérience d’élue locale. Elle a été maire de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) de 2001 à 2017 et y demeure conseillère municipale. Elle est aussi vice-présidente du mouvement centriste Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis 2018. En septembre 2024, elle rejoint le gouvernement Barnier pour se charger de la ruralité, un portefeuille qu’elle conserve dans le gouvernement Bayrou.

Cette ancienne avocate d’affaires, diplômée de l’ENA, est issue du Parti socialiste, dont elle fut la porte-parole du PS. Entre 2016 et 2017, à la fin du quinquennat de François Hollande, elle a été secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes. Après avoir soutenu sans succès Manuel Valls à la primaire socialiste, elle a rallié Emmanuel Macron en vue de la présidentielle 2017. Battue aux législatives 2017, elle est exclue du PS l’année suivante. En 2022, elle soutient à nouveau Emmanuel Macron et rejoint la Fédération progressiste de François Rebsamen. Elle est également élue d’opposition à Montrouge (Hauts-de-Seine) depuis 2020.

Issu de l’UMP, dont il est secrétaire national de 2011 à 2014, Benjamin Haddad rejoint Emmanuel Macron dès 2016. Il est élu député de Paris en 2022, puis réélu en 2024. A l’Assemblée, il est le porte-parole du groupe Renaissance. Il entre au gouvernement pour la première fois en septembre 2024, comme ministre délégué chargé de l’Europe sous Michel Barnier. Il conserve donc son portefeuille sous François Bayrou.

Ancien membre du Parti socialiste, Laurent Saint-Martin rejoint le parti d’Emmanuel Macron lors de sa première campagne présidentielle en 2016. Il est élu député La République en marche (LRM) en 2017. En 2021, il mène la liste du parti présidentiel aux élections régionales d’Ile-de-France et termine en quatrième position. En 2023, il est nommé à la tête de Business France, une agence publique chargée d’attirer des investisseurs étrangers.

Avocat à Mayotte, Thani Mohamed Soilihi débute en politique comme conseiller municipal d’opposition à Sada (2001-2008), avant d’être élu sénateur de Mayotte sous l’étiquette divers gauche en 2011. Au Sénat, il siège dans le groupe socialiste avant de rejoindre le groupe macroniste en 2017. Il a été vice-président du Sénat entre 2017 et 2020. Entré en septembre dans le gouvernement Barnier en tant que secrétaire d’Etat, il est reconduit avec le même portefeuille, cette fois avec le rang de ministre délégué.