La société mauritanienne de commercialisation des Poissons (SMCP) monte au créneau cette semaine avec une circulaire qui réclame aux producteurs un stock de 20 pour cent au minimum. Cette mesure incompréhensible fait polémique.
Cette réponse à la sécurité alimentaire relève d’une mesure politique qui ne résout pas les problèmes des producteurs mauritaniens qui font face à un problème de commercialisation du poisson sur le marché local. C’est la spéculation des produits péchés qui est pointée du doigt par les observateurs. Hormis le chiffre 20 pour cent de stock, c’est un défi à la pêche industrielle qui fait face aux pillages des ressources halieutiques par les bateaux étrangers et la SMCP qui manque d’ambitions.
Cette société mixte pour la commercialisation devrait se pencher d’abord sur le marché local pour des prix à la portée de tous les Mauritaniens. Elle souffre d’un monopole des produits congelés à bord dans les eaux mauritaniennes. Ce stock au forceps est une fausse route pour la sécurité alimentaire. Cette circulaire est politique et apparaît comme une instrumentalisation de la SMCP derrière laquelle se cache un modèle en fin de cycle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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