L’ancien président mauritanien est rattrapé par l’histoire. La fin de son régime en 2005 par un coup d’Etat peut être rangée dans les mêmes annales de la fin pitoyable des tyrans comme le dernier en date, le dictateur et tortionnaire ancien président syrien Bachar Assad.
Ould Taya a gouverné la Mauritanie d’une main de fer de 1984 à 2005. Le règne le plus long des militaires arrivés au pouvoir en 1978. La gouvernance la plus sanguinaire entre 1986 le début des années de braise qui débuta par l’arrestation et l’emprisonnement des dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie. Quatre d’entre eux moururent à la prison de Oualata.
Et 1989 avec pour la première fois en Mauritanie, la déportation de plus de 60000 négro-africains au Sénégal et au Mali dont des centaines de civils furent enterrés dans des fosses communes dans les villages de la vallée. Et en 1990, 28 soldats négro-africains furent pendus en 1990 à la base militaire d’Inal au Nord du pays. Et ainsi tous les militaires impliqués dans des exactions contre les négro-africains sont couverts par une loi d’amnistie en 1993.
Cette épuration ethnique est la conséquence d’un Etat raciste qui remonte à 1960 et exacerbé par Ould Taya qui initia l’idéologie Baathiste importée d’Irak et dont le président Saddam Houssein connaîtra le même sort d’une fin de règne tragique. Ould Taya n’échappera ainsi à la fin pitoyable des tyrans avec le coup d’Etat en 2005 par son chef de la Sureté nationale Ely Mohamed Vall profitant de son séjour à l’étranger. Et depuis le génocidaire Ould Taya vit en exil au Qatar.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 décembre 2024)
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