Comme chaque année depuis son accession au pouvoir Ould Ghazouani lance le festival des Cités du patrimoine. Cette année qui marque son début de deuxième mandat est placée sous le signe de grandes avancées de ses promesses depuis 2019.
En effet Ould Ghazouani a débloqué 16 milliards d’ouguiyas pour le développement des villes anciennes ( Chinguetti, Oualata, Tichitt, Ouadane) auxquels s’ajoutent 12 milliards d’ouguiya pour la construction de l’axe routier Chinguetti-Atar. Ces chiffres sont révélateurs d’un Etat déterminé à développer le Nord du pays contrastant avec une autre politique d’effacement des populations du Sud. La sauvegarde des villes anciennes est impérative et concerne tous les Mauritaniens. En affirmant la nécessité de construire une Mauritanie réconciliée avec elle-même, Ould Ghazouani fait un aveu d’échec de la cohabitation que lui-même a contribué à fracturer.
C’est bien vrai que Chinguetti comme les autres villes anciennes ont façonné la diversité culturelle en Mauritanie. Mais en réalité cette politique est reléguée au second plan avec la négation des cultures africaines.
De même l’appel de Chinguetti à l’unité nationale et à la cohésion sociale est un leurre comme en témoigne son absence remarquée et remarquable au chevet des populations de la vallée lors des dernières inondations.Les discours des festivals des Cités du Patrimoine se suivent et ressemblent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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