La participation du président algérien à la conférence africaine sur l’éducation à Nouakchott est considérée par les observateurs comme une double signification politique : une confirmation de la bonne santé de l’axe Alger-Nouakchott et un message à l’UA dans le cadre de son ambition régionale notamment sur le conflit du Sahara occidental.
Cette visite du président algérien en Mauritanie est historique. C’est la première d’un chef d’Etat algérien depuis 37 ans. L’opportunité de la conférence africaine sur l’éducation revêt une double signification pour Tebboune qui compte faire avancer ses pions sur le dossier du Sahara Occidental en souhaitant isoler le Maroc. Mais Ould Ghazouani tient également à sa neutralité comme en témoignent les nombreux aller-retour Rabat-Nouakchott depuis 2019 de hauts responsables respectifs des deux pays militaires et politiques et des hommes d’affaires.
Tebboune saisit cet agenda politique pour se rapprocher avec le nouveau président sénégalais Diomaye Faye avec lequel ils partagent une vision souveraine de l’Afrique et l’indépendance économique dans un contexte où le Sénégal et la Mauritanie attendent les premiers barils de gaz en 2025 Tebboune n’est pas indifférent à ce grand projet pétro-gazier où Alger peut être un partenaire important. Le sommet de Nouakchott peut permettre de consolider l’axe Alger –Nouakchott. L’axe routier Tindouf-Zouérate en est un symbole de bonnes relations entre Tebboune et Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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