La Conférence Académique sur l’Afrique à l’ONU

La Conférence Académique sur l’Afrique à l'ONU – 3 – 5 décembre 2024

Un grand merci à la Secrétaire Générale Adjointe Cristina Duarte et Conseillère Spéciale des Nations Unies pour l’Afrique, à son personnel et au MC Ben Dotsei Malor, Rédacteur en Chef d’ONU Info, pour l’organisation de cette conférence académique révolutionnaire sur l’Afrique : « Le Pouvoir, la Justice et les Peuples : les Droits de l’Homme et l’État de Droit pour la Transformation de l’Afrique ».

Dans son message de bienvenue, la Secrétaire Générale Adjointe Duarte a donné le ton en posant des questions stimulantes aux panels composés d’éminents professeurs. Elle a rappelé que certaines de ces questions sont ancrées dans l’histoire. Par conséquent, nous ne pouvons pas parler de l’état actuel de l’Afrique sans rappeler l’événement tel que la conférence de Berlin qui a divisé le continent en morceaux. Selon elle, nous devons veiller à ce que l’avenir de l’Afrique soit défini par les Africains et non par des récits extérieurs. Cela l’a amenée à exhorter les panélistes à se pencher sur les questions clés suivantes : « comment décoloniser notre compréhension des droits de l’homme et de l’État de droit », « que signifie la justice dans le contexte de l’absence d’État ou de l’État inefficace », « comment construire un système de justice à la fois ancré dans les réalités et suffisamment résilient pour servir tous ses citoyens, « comment s’assurer que le savoir africain non seulement informe mais guide l’élaboration des politiques », « quel rôle les universitaires Africains doivent-ils jouer dans la refonte du récit mondial sur les droits de l’homme et l’État de droit ».

C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les présentations et les discussions qui ont suivi. L’éminent professeur Ngugi wa Thiong’o, « Keynote Speaker » de la conférence, a souligné la centralité de la langue dans tous les aspects de notre vie. « Si vous connaissez toutes les langues du monde et que vous ne connaissez pas votre langue maternelle, c’est de l’esclavage mental », a-t-il déclaré. Commentant la justice, il a souligné que « la justice n’est jamais la justice lorsqu’elle est rendue dans une langue que vous ne comprenez pas ». Il a également remis en question la légitimité des traités signés entre les forces coloniales et les chefs de l’époque, car ils étaient tous rédigés en anglais. « Pas un seul n’était dans une langue africaine », a-t-il ajouté.

Au cours des présentations et des discussions, rien n’a été laissé au hasard. Les panélistes ont analysé les droits de l’homme et l’État de droit sous l’angle juridique, historique, anthropologique, économique, social et politique. Ils ont ensuite exploré des solutions centrées sur l’Afrique afin que le continent puisse avancer selon sa propre vision, vers son développement durable. Pour atteindre cet objectif, les connaissances produites et les décisions politiques prises doivent être traduites dans des programmes qui répondent aux attentes des populations. À cet égard, les organisations de la société civile peuvent jouer un rôle important.

La conférence a été aussi informative qu’inspirante.

 

With Ben Dotsei Malor, Rédacteur en Chef de UN News,

ancien journaliste à BBC

 

 

 

Bakary Tandia, Human Rights Advocate

New York City

 

 

 

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