Dans chaque maison, il y a une histoire d’horreur qui se cache derrière les murs, des histoires de torture et de blessures, d’une enfance déformée par une main malveillante.
Combien d’entre nous étaient une enfant innocente, intimidée dans sa propre maison, gardée le silence parce qu’elle ne savait pas quoi faire, parce qu’elle avait peur, parce qu’elle était choquée. Et combien d’entre nous ont rassemblé son courage et ont parlé, pour se retrouver rencontrée avec un silence mortel : « Tais-toi ma fille, ça va tuer. »
Le coupable était proche, de la famille, et la protection était un rêve lointain. « Ne nous exposez pas, n’exposez pas notre peuple », lui ont-ils dit. Il n’y avait pas de place pour la douleur ou la justice, seulement le silence imposé par la peur et la honte.
Et cette enfant grandit mais elle ne fuit pas le passé. Chaque jour tu vis avec les cicatrices, et chaque nuit avant de dormir, le cauchemar revient. Les souvenirs se glissent dans son esprit, la déchirent de l’intérieur et la font se demander : pourquoi a-t-elle été forcée de se taire ? Pourquoi le coupable n’a-t-il pas été tenu responsable ?
Ces histoires ne sont pas rares. On le trouve dans les coins des maisons que nous prétendons être en sécurité.
Aicha Hamady
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