Mauritanie : la promesse d’un dialogue politique inclusif de Ould Ghazouani en trompe-l’œil 

Cette relance du président Ould Ghazouani qui marque son début de deuxième mandat est à nouveau une volonté politique d’apaiser le climat politique après des présidentielles contestées et qui avaient basculé le pays dans une crise politique et sociale avec la tragédie de Kaédi qui avait fait quatre morts parmi les jeunes manifestants contre la réélection de Ould Ghazouani. Les auteurs de ces crimes ne sont toujours pas inquiétés par la justice.

Cette main tendue seulement à l’opposition et à la majorité risque de donner les mêmes résultats que les précédents c’est à dire une suspension unilatérale du chef de l’exécutif au cas où les sujets qui fâchent comme le passif humanitaire ne fait pas l’unanimité ou bien un dialogue biaisé dès le départ comme en 2023 où la réforme du système électoral est passé sous silence comme en 2024.

Un dialogue inclusif concerne les acteurs institutionnels associatifs et la société civile voire les guides religieux. Et également il ne se résume pas avec les partis de l’opposition reconnus officiellement.

Deux partis de l’opposition continuent toujours d’être diabolisés, les FPC de Samba Thiam et le RAG de Biram Abeid qui attendent toujours leur récipissé. Un dialogue franc c’est la volonté du président de prendre les choses en main et d’accepter toutes les questions nationales en particulier la cohabitation écornée depuis 1960. Un dialogue responsable c’est de reconnaître que la réforme du système éducatif ne fait pas l’unanimité des Mauritaniens.