Vanity Fair – Dernière action choc de Joe Biden. Le président américain a annoncé dimanche avoir gracié son fils Hunter Biden, qui attendait de connaître sa peine. L’homme de 54 ans avait plaidé coupable de fraude fiscale et avait été déclaré coupable de détention illégale d’arme à feu.
Joe Biden plaide l’« erreur judiciaire ». « Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et cela ne va pas », a affirmé le président dans un communiqué.
Pourtant, le dirigeant avait assuré à plusieurs reprises qu’il n’accorderait pas la grâce présidentielle à son fils. Dires que la Maison-Blanche avait réaffirmés officiellement en septembre. L’ex-avocat reconverti dans la peinture était inculpé pour fraude fiscale, et deux chefs de fausses déclarations pour ne pas avoir versé 1,4 million de dollars d’impôts (environ 1,33 million d’euros) au cours des dix dernières années.
Cette année aussi, le fils cadet des Biden avait été reconnu coupable d’avoir menti sur son addiction aux drogues, lors de l’achat d’une arme à feu, ce qui constitue un délit dans l’État du Delaware, fief de la famille. Dans l’attente de sa peine, Hunter Biden risquait jusqu’à 17 ans de prison pour fraude fiscale, et vingt-cinq ans d’emprisonnement pour usage d’armes à feu.
Excès d’indulgence ?
Sur le plan politique, le revirement de Biden pourrait être perçu comme un manque de crédibilité. « J’ai dit que je n’interférerai pas avec les prises de décision du ministère de la justice et j’ai tenu parole, même quand j’ai vu mon fils être poursuivi de manière sélective et injuste », a affirmé Joe Biden dans son communiqué. « Les accusations dans ses affaires ont émergé seulement après que plusieurs de mes opposants politiques au Congrès en ont été les instigateurs pour m’attaquer et s’opposer à mon élection », a-t-il ajouté.
« Je crois dans le système judiciaire, mais (…) je crois aussi [qu’une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire. » Le « cas Hunter » reste un sujet sensible pour les Biden. Il l’a particulièrement été au cours de cette année électorale, où les Républicains ont accusé le fils de Joe Biden de bénéficier d’un « excès d’indulgence ».