Courrier international – Le régime de Bachar El-Assad a cherché à repousser les rebelles du nord de la Syrie, résume The Guardian, qui fait état, le 1er décembre, de “frappes aériennes syriennes et russes, tandis que le chef de la diplomatie iranienne s’est rendu à Damas en signe de soutien après la prise de contrôle d’Alep par des insurgés islamistes”.
L’armée russe a affirmé dimanche qu’elle était en train d’aider l’armée syrienne à “repousser” les forces rebelles dans trois provinces du nord de la Syrie.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a pour sa part déclaré aux journalistes en Iran que le but de sa visite était d’exprimer la force du soutien de Téhéran à Bachar El-Assad et à son régime.
Offensive surprise
Dimanche, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les forces d’opposition contrôlaient la majeure partie d’Alep, “la ville du Nord où les troupes d’Assad et les milices alliées avaient vaincu les combattants rebelles huit ans plus tôt”, souligne The Washington Post.
Le site de la BBC fait état d’images montrant samedi les routes d’Alep “encombrées de voitures alors que les habitants tentaient de quitter la ville, et de la fumée s’élevant de l’horizon”.
L’offensive surprise lancée mercredi sur la deuxième ville du pays par une coalition de groupes militants dominée par des islamistes “est la plus importante de ces dernières années dans la guerre civile”, remarque la chaîne britannique.
Cette guerre, qui a fait environ un demi-million de morts, a commencé en 2011, “quand le régime de Bachar El-Assad a répondu aux manifestations en faveur de la démocratie par une répression brutale”, rappelle la BBC. Depuis un cessez-le-feu conclu en 2020, le conflit “est largement en sommeil”, mais les forces d’opposition ont gardé le contrôle de la ville d’Idlib, à seulement 55 kilomètres d’Alep, dans le nord-ouest du pays, et d’une grande partie de la province environnante.
Les principaux alliés du régime “distraits par d’autres conflits”
Le Washington Post s’étonne de l’“avancée fulgurante” des insurgés à Alep. “Peu de gens s’attendaient à ce que l’armée syrienne s’effondre aussi rapidement qu’elle l’a fait”, d’autant plus que “cela faisait des années que les lignes de front en Syrie n’avaient pas bougé”.
Les forces d’opposition ont réalisé des “gains stupéfiants” contre celles du président Bachar El-Assad, “profitant de la faiblesse des principaux alliés du gouvernement”, au moment où “la Russie, l’Iran et le Hezbollah sont distraits par d’autres conflits”.
Source : Courrier international (France)
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