Trop de violences contre les femmes dans le monde

Ce 25 novembre c'est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Dans l'Est de la RDC, ces violences sont une réalité.

Deutsche Welle – Les violences sexuelles dans les camps de déplacés dans l’Est de la RDC atteignent des niveaux alarmants, malgré les efforts des autorités et des organisations humanitaires.

Ce fléau s’aggrave malgré le lancement il y a un an, du scale-up ou le plus haut niveau d’alerte par les Nations unies.

Et d’après les Nations Unies, deux femmes sont violées toutes les 4 minutes dans le pays.

« Tous ont abusé de moi »

 

 Elisabeth Uwase raconte ce qu’elle a un jour vécu.

« J’étais partie dans la brousse chercher à manger. Trois hommes sont apparus derrière moi. Ils m’avaient attaché les mains, ils ont détaché mon bébé au dos et l’ont mis par terre. Tous ont abusé de moi. Et m’ont après laissé par terre. »

Elisabeth Uwase, nom d’emprunt, garde encore les traces du traumatisme. Partie chercher de quoi nourrir sa famille, elle a été brutalement agressée et abusée par des hommes en uniforme.

Elle n’est pas la seule dans le cas. De nombreuses femmes déplacées sont régulièrement violées dans les champs, des lieux où elles espèrent trouver de quoi survivre.

Justice pour les femmes

 

Malgré le plan humanitaire d’urgence lancé en juin 2023 par les Nations unies dans l’Est de la RDC, les violences explosent.

En visite sur le terrain, Edem Wosornu, directrice des opérations et des plaidoyers d’OCHA, exprime son indignation :

« Une chose que je sais grâce au cluster VBG et à l’équipe genre, c’est que les chiffres sont totalement inacceptables. Seulement un pour cent des femmes qui signalent des violences basées sur le genre obtiennent justice. Selon les statistiques, deux femmes sont violées toutes les quatre minutes. S’il y a une chose que j’aimerais voir pour les femmes du Congo, c’est la justice pour elles et que les coupables soient punis », explique Edem Wosornu. Peu de victimes osent dénoncer leurs agresseurs, par crainte du rejet social.

La prise en charge

 

Pourtant, des centres de prise en charge psychologique et médicale, comme celui géré par Médecins Sans Frontières dans les camps, offrent un soutien crucial. Elisabeth Uwase a bénéficié de l’accompagnement de l’un de ces centres.

« Ils m’ont donné des médicaments, des injections aussi. Ils m’ont également prodigué des conseils sur la manière dont je devais me comporter. Ils m’ont dit de chasser les idées de suicide et m’ont rappelé que j’ai des enfants qui comptent sur moi. Je me suis rendu compte qu’ils avaient raison. »

Pour ces femmes victimes d’abus sexuels, la guérison passe non seulement par des soins médicaux, mais aussi par la justice, qui tarde souvent à être rendue.

Lire la suite

 

 

 

Ruth Alonga

 

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile