Bâ Mamadou Bocar président de l’AJD-MR et candidat malheureux aux élections de 2024 apparaît toujours dans l’ombre de son prédécesseur Ibrahima Sarr après 10 mois de prise de fonction.
Ce sentiment des observateurs apparaît un peu sévère par rapport au laps de temps dix mois seulement après succédé à Ibrahima Sarr mais cette lenteur laisse penser qu’il n’a pas encore pris ses marques comme en témoigne sa réaction un peu tardive sur les dernières inondations de la vallée pour pointer l’absence de Ould Ghazouani au chevet des familles sinistrées. Ancien flamiste comme son prédécesseur, Bâ Mamadou Bocar a au moins fait ses preuves comme ancien député de 2018 à 2023 et premier vice-président du parti qu’il a seulement intégré en 2013 et pour lequel il a beaucoup donné.
La présidence de l’AJD-MR est une formalité à la suite du congrès mais cette succession au charismatique et trublion Ibrahima Sarr s’est avérée plus difficile. Cet héritage n’a pas impacté sur l’électorat négro-africain surtout dans la vallée pour la présidentielle 2024 où il n’était pas bien préparé.
La campagne du parti est plus ou moins plus dynamique au niveau de la diaspora notamment parisienne où l’AJD-MR est bien implantée depuis des années. Sur le plan national, le nouveau président a du pain sur la planche avec une nouvelle configuration de l’opposition où l’émergence du parti FRUD sous la coalition Espoir Mauritanie est une réalité. C’est le deuxième parti après Tawassoul. Ses discours ne sont pas jusqu’ici très audibles en attendant le prochain dialogue politique où l’AJD-MR a une carte à jouer dans toutes les questions nationales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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