Vu de Kiev – Mille jours de guerre en Ukraine et un avenir toujours incertain

En ce 19 novembre, toute l’Ukraine célèbre le millième jour depuis le début de l’invasion russe. Les médias du pays dressent le bilan et s’interrogent sur l’issue du conflit.

Courrier international  – À la télévision, sur les sites des journaux, sur les réseaux sociaux, le chiffre “1 000” est partout aujourd’hui en Ukraine. Les chaînes d’information diffusent des reportages et des clips, mosaïques d’images chocs qui tentent de résumer ce que vit le pays depuis le 24 février 2022. “Mille jours ensemble. Mille jours d’Ukraine”, écrit le président Zelensky sur X. Mille jours de guerre et, pour les médias ukrainiens, il n’y a d’autre solution que de continuer à tenir.

“Les Ukrainiens ont toujours en mémoire ces premières heures du 24 février 2022 quand, après que Poutine, pendant la nuit, avait proclamé la prétendue ‘opération militaire spéciale’, les premières bombes et les premiers obus ont commencé à exploser dans les villes du pays, décrit le journal Focus sur son site. À cette époque, le chef du Kremlin avait annoncé quels étaient les buts de cette guerre qu’il nous infligeait – la ‘démilitarisation’ et la ‘dénazification’, même si les propagandistes russes étaient incapables d’expliquer clairement en quoi cela consistait.”

Défaite du blitzkrieg russe

 

L’opération lancée le 24 février 2022 se voulait “une réplique de l’opération américaine Tempête du désert” contre l’Irak, en 1991. La stratégie russe “prévoyait la destruction des centres de commandement ukrainiens à l’aide de frappes puissantes de missiles et de l’aviation, et l’encerclement rapide des forces ukrainiennes pour menacer Kiev”, rappelle le média ukrainien. Mais “le blitzkrieg russe a échoué” :

“Au millième jour, la Fédération de Russie a sous son autorité moins de territoire en Ukraine que durant le premier mois de l’agression à grande échelle.”

 

“La grande guerre, renchérit la version ukrainienne de Radio Svoboda, a démontré la capacité des Ukrainiens à défendre leur terre, à contre-attaquer, à reconquérir du terrain, en s’adaptant rapidement aux nouvelles réalités, en vivant et en travaillant sous les frappes permanentes de missiles et de bombes.”

Mais tout cela a un prix, reconnaît le site, qui rappelle que la guerre a fait “15 574 tués et 25 969 blessés dans la population civile, bien que les chiffres réels soient sans doute beaucoup plus importants. Et 15 059 citoyens ukrainiens ont été déportés ou emprisonnés par les occupants russes.” Là encore, précise le site, “les chiffres réels sont peut-être beaucoup plus importants”. À cela s’ajoutent “6,7 millions de réfugiés dans le monde entier, dont 4,2 millions en Europe, et 3,5 millions de personnes déplacées”.

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Source : Courrier international (France)

 

 

 

 

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