Les déplacements du FMI à Nouakchott à intervalles réguliers depuis 2019 et particulièrement entre 2023 et 2024 sont considérés par les observateurs comme une volonté de l’institution financière internationale de s’assurer de la mise en oeuvre par la Mauritanie d’une stratégie pour régler sa dette publique.
Cette surveillance constante du FMI des efforts du gouvernement pour ne pas augmenter sa dette publique estimée en 2023 à plus de 127 millions d’ouguiyas soit plus de 87 pour cent de dette extérieure et près de 13 pour cent de dette intérieure. Après cinq ans de gouvernance Ould Ghazouani semble avoir suivi les conseils des représentants du FMI qui viennent régulièrement à Nouakchott.
Cependant le bon èlève éprouve de grandes difficultés à donner des chiffres fiables de prévision qualifiés d’obsolètes. Autrement dit pas de mise à jour des données économiques. En 2024 la Mauritanie semble avoir tiré les leçons en essayant d’améliorer la coordination des trois acteurs indispensables pour une stratégie de la dette publique. Il s’agit du ministère des finances, de l’économie et du Développement durable et de la Banque centrale. Les nouveaux statuts de cette dernière répondent à ce changement préconisé.
La dernière mission du FMI à Nouakchott est claire. Ould Ghazouani peut compter sur son assistance technique pour moderniser sa gestion de dette publique. L’opportunité offerte vise à réduire la dépendance de la Mauritanie aux experts étrangers. L’ére 2 du quinquennat s’annonce comme un défi aux deux gendarmes financiers de l’Afrique : le FMI et la Banque Mondiale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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