AFP – « Au niveau de la Constitution, je n’ai pas tout regardé mais j’ai surtout confiance en la personne. Je souhaite voter « Oui » pour encourager le chef de l’Etat », déclare Louembe Tchizinga, un chauffeur de taxi de 45 ans rencontré au centre de Libreville.
« Je fais confiance au président pour valider un texte bien pour le pays », assure pour sa part Nathalie Badzoko, une fonctionnaire de 33 ans qui n’a « pas lu l’intégralité du texte » et ses 173 articles.
Au lycée Leon Mba, comme dans d’autres centres de Libreville, la capitale, le vote a commencé avec retard, les bulletins verts pour le +oui+ et rouge pour le « non » étant encore en cours de distribution à l’ouverture, à 07H00, a constaté l’AFP.
La télévision d’Etat Gabon 24 a elle même décalé d’une heure son émission spéciale sur « le jour le plus attendu », en diffusant dans l’intervalle des reportages sur les activités du chef de l’Etat et des spots officiels sur le calendrier de la transition, devant aboutir, après l’adoption de la nouvelle loi fondamentale, à la tenue d’une élection présidentielle en aout 2025.
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Dominée par la propagande officielle, la campagne ouverte début novembre a été marquée par de vifs débats. Les opposants au texte dénoncent un texte taillé sur mesure pour le nouvel homme fort du pouvoir, ses partisans disent qu’il faut aller de l’avant en votant « oui’.
Pour les médias locaux, le taux de participation est le principal enjeu de la consultation.
Pour motiver les électeurs, le pouvoir a multiplié les appels au vote dans les médias, sur les réseaux sociaux et sur les panneaux d’affichage. A la dernière minute, deux jours de congés ont été accordés en amont du scrutin et des changements dérogatoires de bureau de vote autorisés pour « limiter les aléas liés aux transports et à la météo » en saison des pluies.
Le projet de nouvelle loi fondamentale consacre entre autres un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, avec un régime présidentiel au pouvoir exécutif fort, sans Premier ministre mais avec un vice-président nommé par le Chef de l’Etat, et un pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale.
« Essor vers la félicité »
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Le projet de nouvelle Constitution impose au candidat à la présidentielle d’être exclusivement Gabonais, né d’au moins un parent gabonais de naissance et marié à une personne gabonaise –des conditions assouplies après une première mouture se limitant aux seuls Gabonais nés de deux parents gabonais.
Libreville (AFP)
Source : Courrier international (France)
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