Le journal officiel mauritanien vient de publier la nouvelle loi sur l’immigration qui crée un tribunal spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des êtres humains et le trafic des migrants.
Cette panoplie de mesures durcit l’entrée en Mauritanie et les conditions de séjour des étrangers. Les falsifications de documents officiels d’Etat-civil et d’usurpation d’identité ne sont pas en reste. Les résidents étrangers ne sont pas épargnés en cas de violation de ces lois. Tout est verrouillé par la justice avec un tribunal spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des êtres humains et le trafic des migrants.
Les observateurs s’interrogent sur un tribunal qui n’apporte pas une nouveauté sur des lois existantes qui incriminent les pratiques de l’esclavage. Depuis 2019 la justice est pointée du doigt laxiste face aux lobbies des tribus et les carences des tribunaux.
Il faudra s’attendre à de nombreuses expulsions d’étrangers notamment ouest-africains sans papiers en quête de travail surtout dans l’informel et d’autres de transit pour une immigration illégale en Europe. Et également tous les étrangers qui participeront à des manifestations en Mauritanie. Dans un passé récent, ces derniers ont servi de boucs émissaires au régime pour justifier leurs violations contre les droits de l’homme.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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