En dévoilant ce que les observateurs appellent “plan banlieue”, le premier ministre et son ministre de l’économie ne rassurent pas des populations stigmatisées et pauvres dont les besoins fondamentaux ne se résument pas en routes goudronnées et éclairées.
Ould Diay ambitionne de paver 173 km la capitale avec une rocade de 50 km pour les camions et le trafic commercial. Puis 70 km d’interconnexion pour relier les quartiers populaires qui seront dotés d’éclairages. Ajoutez à cela des infrastructures scolaires et sanitaires. Au total 470 nouvelles écoles et 40 centres de santé. Ces chiffres qui engagent des infrastructures aussi importantes pour un financement de 50 milliards d’ouguiyas.
Ce montant apparaît insuffisant au regard des résultats attendus en 2026. Ce qui laisse planer des doutes au niveau de l’exécution des travaux. Ce plan d’urgence que les observateurs appellent plan banlieue, ne rassurent pas les populations concernées qui ne veulent pas se contenter d’éclairages mais vivre en sécurité c’est à dire une police de proximité pour lutter contre les gangs et la drogue qui circule dans les quartiers.
Ces populations veulent que les autorités les considèrent comme des Mauritaniens à part entière bien qu’ils cohabitent avec des étrangers. Les jeunes veulent aller à l’école, une formation et du travail.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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