La forte mobilisation des enseignants du fondamental et secondaire de toutes les régions cette semaine à Nouakchott est révélatrice d’un ras-le-bol contre la détérioration de l’enseignement en Mauritanie.
Rassemblés devant le ministère de l’Education nationale, les enseignants protestent contre la réduction du nombre d’enseignants de langue française dans une école publique et dans douze divisions pédagogiques du pays. C’est l’une des conséquences de la réforme du système éducatif mal engagée depuis la rentrée scolaire du 7 octobre dernier.
C’est un nouveau rapport de force entre les manifestants et l’Education nationale qui risque de paralyser ce secteur qui de mal en pis. La seule réponse gouvernementale c’est la répression policière. La principale cause de ce malaise c’est la volonté de Ould Ghazouani de parachever l’arabisation en Mauritanie. Une victoire de l’aile nationaliste arabe qui entend faire progresser l’arabité du pays.
Ce vent debout des enseignants contre la disparition progressive du français dans le fondamental et le collège, est un ras-le-bol contre la détérioration du métier et une volonté de maintenir le français dans le système éducatif. Le ministre de l’Education nationale n’est plus audible au sein des enseignants.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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