Slate – Ah, la culpabilité, ce sentiment inconfortable qui nous accompagne plus souvent qu’on ne le pense et auquel tout le monde est sujet. Elle peut rapidement nous rabaisser, nous pousser au fond d’une pièce derrière tout le monde, et impacter notre confiance en nous. On n’arrive plus à prendre de décision, chaque réponse possible étant une porte ouverte à la culpabilité. Heureusement, un article du Washington Post nous apprend à la connaître, et à cohabiter avec.
Il existe deux sortes de culpabilité, la première étant la «culpabilité normale», c’est-à-dire celle que nous ressentons normalement comme quand nous enfreignons une règle. Plusieurs études expliquent que cette culpabilité nous sert de boussole morale, et nous aide à maintenir les relations sociales.
La seconde sorte est le «complexe de culpabilité», c’est-à-dire lorsqu’on a la conviction persistante de faire quelque chose de mal, en dépit des preuves inverses. Ce complexe découle souvent de notre vécu, de notre enfance. Par exemple, si on était à l’époque souvent mis dans l’embarras lorsqu’on exprimait un besoin, on peut aujourd’hui facilement culpabiliser et avoir du mal à s’affirmer.
La culpabilité, qu’elle soit normale ou qu’elle soit un complexe, peut nous rendre malheureux. Une étude de 2020 affirme ainsi qu’il existe un lien entre la culpabilité et les symptômes de la dépression. Elle peut également déstabiliser notre corps, en provoquant une accélération du rythme cardiaque et des maux d’estomac. Voici plusieurs conseils, livrés par la psychologue Juli Fraga au Wahington Post, pour apprendre à la gérer.
Reconnaître sa culpabilité
Il existe un exercice appelé «la respiration en boîte», qui fonctionne en quatre temps. Comptez jusqu’à quatre pour chaque étape, en suivant cet ordre: inspiration, retenue du souffle, expiration. Répétez cet exercice jusqu’à ce que vous vous sentiez plus détendu. Une fois que vous y êtes arrivé, vous pouvez faire face à votre culpabilité avec plus de recul, car il faut ensuite la reconnaître et l’accepter.
Ignorer sa culpabilité ne peut que l’aggraver, car le fait de résister à un sentiment peut le faire persister. Ainsi, des recherches suggèrent qu’il faut nommer nos émotions négatives en établissant un «étiquetage de l’affect»: les neurosciences affirment que l’expression des sentiments a des effets positifs sur le cerveau. La psychologue conseille de tenir un «journal des sentiments» dans lequel on peut mettre à l’écrit ses émotions, comme la culpabilité, pour ensuite essayer d’en chercher la cause.
Repéré sur The Washington Post
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