RFI – Le flux de migrants sur le sol mauritanien a atteint un seuil critique. La détérioration du contexte sécuritaire dans la région entraine une intensification des flux de migrants irréguliers traversant la Mauritanie vers l’Espagne : c’est le message délivré en début de semaine par le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi, lors du passage à Nouakchott de son homologue espagnole, Margarita Robles.
Depuis fin 2023, la Mauritanie connait un afflux régulier de migrants, avec deux pôles différents : l’un à la frontière avec le Mali, l’autre sur la côte, comme lieu de départ vers les Canaries.
Dans la région du Hodh Chargui, à la frontière avec le Mali, dans l’est, ce sont en grande partie des réfugiés maliens qui fuient la situation humanitaire et sécuritaire dans leur pays. Le camp de Mbera est désormais saturé, avec un pic de 20 000 personnes en janvier dernier, et les nouveaux arrivants s’installent désormais en dehors du camp. Au total, le HCR recense 275 000 réfugiés et demandeurs d’asile dans le pays.
Départ vers les Canaries
La Mauritanie reste par ailleurs un pays de transit pour de nombreux ressortissants d’Afrique de l’Ouest, avec cette année une hausse significative du nombre de migrants qui cherchent à emprunter la route de l’Atlantique pour rallier les Canaries. Des départs qui se font aussi du Sénégal ou de Gambie par exemple.
Le nombre de débarquements en Mauritanie a doublé entre 2023 et 2024. Mi-octobre, l’archipel espagnol des Canaries avait enregistré plus de 33 000 arrivées par la mer, contre 23 000 sur la même période l’an dernier.
Source : RFI
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