Mauritanie : les incohérences de la politique de Ould Ghazouani consolident un régime autoritaire 

Autant le premier mandat de Ould Ghazouani est marqué par des dérives autoritaires autant le deuxième mandat ne laisse pas Ela place à des perspectives d’un Etat de droit. Les observateurs reviennent sur ces incohérences politiques qui consolident une gouvernance militaire.

En adoptant la méthode du discours dès son accession au pouvoir, le président mauritanien revient assez souvent à recabosser l’unité nationale et la cohésion sociale, les libertés et la citoyenneté, le vivre ensemble et l’école républicaine. En effet quand la pédagogie de l’art de l’exécution de Ould Ghazouani verse dans l’ambivalence, les Mauritaniens ne comprennent plus qu’ils ne peuvent plus manifester pacifiquement sans violence policière depuis 2019. Encore moins les violations des droits de l’homme qui se poursuivent en 2024 avec des assassinats de jeunes citoyens à Kaédi à la suite de manifestations contre la réélection de Ould Ghazouani.

Les observateurs rappellent entre 2022 et 2023, des citoyens ont été assassinés par des policiers dans des commissariats de police de Nouakchott. Et en 2019 un citoyen est abattu par une patrouille de l’armée au Sud du pays. Et c’est la justice qui est pointée du doigt. Et quand des parlementaires sont emprisonnés pour des délits d’opinion c’est la liberté d’expression qui prend un coup et le chef de l’exécutif. Ces incohérences politiques sont exacerbées par cette rentrée scolaire avec une réforme qui ne fait pas l’unanimité et met les enseignants du privé et les parents d’élèves dans la rue.

Les dérogations discriminatoires de certaines écoles privées sont révélatrices de l’ambiguïté de la politique éducative dont l’objectif est le parachèvement de l’arabisation en Mauritanie. L’exemple le plus édifiant réside dans l’introduction des LN (pulaar, soninké et ouolof) dans l’enseignement où les écoliers non arabophones ne s’identifient pas. C’est une arnaque politique qui consolide cette arabisation. Après cinq de gouvernance de Ould Ghazouani, les Mauritaniens désespèrent. pour leur avenir.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 26 octobre 2024)

 

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