Au lendemain de la manifestation des enseignants du privé contre l’exclusivités des classes primaires aux écoles publiques, les parents d’élèves pointent au cours d’un rassemblement dans la capitale cette fin de semaine, une deuxième conséquence de cette réforme qui supprime le français dans le primaire.
In fine c’est la réforme du système éducatif qui est contestée par les deux acteurs de l’enseignement en Mauritanie. L’obligation ainsi de tous les enfants des trois premières années dans l’école publique est considérée par les observateurs comme une disparition progressive du privé et du français à l’école.
Ce vent debout des parents d’élèves à Nouakchott est un ras-le bol contre une réforme injuste, un objectif politique assumé depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019. Son deuxième mandat va accélérer le processus d’arabisation.
Cette réforme est le fruit d’une longue préparation qui ne date pas d’aujourd’hui s’inspirant de la re personnalisation de l’homme mauritanien très chère au père de la nation Mokhtar Ould Daddah. La suppression progressive du français en Mauritanie s’inscrit dans cette stratégie politique sous la pression constante des extrémistes nationalistes arabes.
Dans cette perspective les observateurs s’attendent d’ici quelques années à l’émergence d’un gouvernement et une administration à 100 pour cent monocolore c’est à dire arabisante. L’enseignement des LN (pulaar, soninké et ouolof) est une pirouette pour ne pas dire en trompe l’œil pour faire croire à l’unité nationale et la cohésion sociale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 octobre 2024)
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