Le président mauritanien et président de l’UA entame cette semaine une visite de travail en Libye au lendemain de sa visite en Côte d’Ivoire et après quelques jours seulement de sa visite de travail en Allemagne après sa participation au sommet de la Francophonie à Paris.
Des déplacements à l’extérieur certes justifiés tous depuis 2019 et surtout que Ould Ghazouani est président en exercice de l’UA. D’une pierre deux coups, le chef de l’Etat mauritanien toujours prêt à prendre le bâton de pèlerin et jouer pleinement son rôle dans l’exercice de sa nouvelle fonction africaine. Une opportunité pour soigner son image à l’extérieur contrairement à une image d’un président autoritaire dans son pays dont la politique divise les Mauritaniens.
Ce paradoxe d’un président réélu pour un second quinquennat lui permet un abonnement à l’International dans le cadre de visites officielles et conférences internationales sur le climat et la sécurité en Afrique et sur l’immigration illégale des jeunes vers les Etats-Unis et Europe. Et des absences en Mauritanie qui reviennent très chères au contribuable.
Les Mauritaniens payent ainsi une diplomatie dynamique internationale au détriment d’une politique intérieure à plusieurs vitesses. C’est la mauvaise cohabitation entre les différentes composantes nationales qui sont pointées du doigt, talon d’Achille de tous les présidents mauritaniens. Le neuvième président de le Mauritanie détient ainsi la palme d’or des locataires du palais de Nouakchott depuis 1960 de déplacements à l’Etranger.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 octobre 2024)
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