Slate – «Les superstitions n’ont pas de sens», insiste le média Discover Magazine. Et pourtant, de nombreuses personnes, tout à fait rationnelles, continuent de ne pas ouvrir de parapluie en intérieur, d’esquiver les échelles dans la rue ou de redouter le chiffre 13.
Depuis le début du XIXe siècle, des chercheurs en sciences sociales s’intéressent aux comportements superstitieux. Bien qu’elles puissent être illogiques, ces croyances peuvent être bénéfiques sur le plan psychologique.
Les psychologues pensent en effet que les rituels superstitieux offrent aux gens un sentiment de contrôle, dans un monde incertain. Par exemple, croiser les doigts ou toucher du bois lorsque l’on mentionne un décès donne une impression de maîtrise de sa destinée. «Ces rituels peuvent contribuer à réduire l’anxiété», ajoute le média.
Des vertus insoupçonnées
Une étude de 2004, publiée sur ScienceDirect, indique que les femmes sont plus susceptibles d’avoir des comportements superstitieux et que ces derniers sont bien souvent positifs, comme le fait de porter un porte-bonheur. L’analyse a également révélé que les personnes peu satisfaites de leur vie étaient plus enclines à adopter des superstitions.
Au-delà du sentiment de contrôle qu’elles apportent, ces croyances collectives peuvent aussi améliorer les performances. Dans une étude publiée en 2010 dans Sage Journals, des chercheurs ont mené quatre expériences. Dans la première, 28 participants (dont 80% croyaient au pouvoir de la chance) ont été chargés d’effectuer des coups roulés au golf (une technique de tir). Avant de commencer, certains ont été informés que la balle utilisée était porteuse de chance. Les participants ont obtenu de meilleurs résultats avec la balle «chanceuse» qu’avec la balle neutre.
Repéré sur Discover Magazine
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