Destination – Abou Dhabi débourse des milliards pour attirer les expats

L’émirat entend rivaliser avec Dubaï et devenir un centre économique et culturel. Pour cela, il mise sur les investissements étrangers et les expatriés, explique le site américain “Bloomberg”.

Courrier Expat – À Abou Dhabi, les constructions se multiplient. L’émirat voudrait devenir un hub financier et culturel qui pourrait rivaliser avec Dubaï. Un plan de 10 milliards de dollars vise à attirer les investisseurs et les touristes et à sortir d’une économie entièrement dépendante du pétrole, révèle le site américain Bloomberg, qui suit de près à la fois l’économie et les tendances liées à l’expatriation.

Le nouveau musée Guggenheim est en construction et complétera le nouveau musée national Zayed, ainsi que l’antenne locale du Louvre ouverte en 2017. “Abou Dhabi investit également des milliards de dollars supplémentaires dans la construction de vastes complexes résidentiels pour attirer les riches expatriés qui souhaitent vivre et travailler ici.

Des acheteurs fortunés du Royaume-Uni, d’Inde, d’Espagne et d’ailleurs s’arrachent des villas en bord de mer coûtant des millions”, souligne le site américain. 8 660 logements devraient sortir de terre cette année, ainsi que 56 000 mètres carrés d’immeubles de bureaux. En tout, près de 30 000 Français vivent dans les Émirats arabes unis, dont 6 000 à Abou Dhabi.

Abou Dhabi arrivera-t-il à devenir un centre international comme Dubaï et réussira-t-il là où Doha et Riyad n’ont eu que des succès très mitigés ? Il faudra qu’il relève deux défis : le réchauffement climatique et la peur de l’instabilité politique au Proche-Orient.

Pour cela, les autorités misent sur “un ensemble d’avantages qui, espèrent-ils, aideront à propulser la ville au rang de place financière mondiale”, tandis que l’absence d’impôt sur le revenu attire déjà de nombreux riches immigrés, qui constituent aujourd’hui 80 % de la population. “Une enquête menée par l’agence immobilière BetterHomes montre que les ressortissants britanniques étaient les plus gros acheteurs d’Abou Dhabi […], suivis par les acheteurs des Émirats arabes unis, d’Inde, d’Espagne, de Turquie et des États-Unis”.

Ce modèle de développement, via les investissements et les expatriés, est pourtant volatil. D’une part, les expats n’ont pas le droit d’obtenir la citoyenneté émiratie, d’autre part ils pourraient un jour choisir d’élire domicile dans un lieu plus attrayant, explique Sarah Moser, professeure à l’université McGill et directrice du New Cities Lab.

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Source : Courrier Expat (France)

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