Au point d’en perdre son latin ! La 19è grand-messe de la francophonie s’est achevée hier. Après 2 jours de réunion à Paris et à Villers-Cotterêts. Tout un symbole s’agissant de cette commune de l’Aisne.
Deux innovations ont, semble-t-il, marqué cette 19è édition : la présence de « la » société civile et celle des créateurs. Autres « nouveautés »: l’adhésion du Ghana, pays historiquement anglophone et non des moindres, à la famille francophone.
On notera incidemment le chassé-croisé avec le Togo et le Gabon qui intègrent, « à rebours » de leur histoire politique, le commonwealth. L’Angola obtient un statut d’observateur. Il y a un moment que le Qatar a forcé les portes, aidé en cela par les arguments que l’on sait.
Nul n’ignore que l’OIF est présidée par une Rwandaise, dont le pays avait tourné le dos au français, conséquence d’une bouderie, queue de comète du génocide, avec la France. Une vieille histoire que cela. Pour preuve, le filiforme et distant Kagamé a honoré de sa présence le sommet et à même forcé sa nature en se laissant aller à l’accolade avec l’hôte de la rencontre. Pour la petite histoire, Kagamé ne parle pas français.
La Guinée Conakry fait son retour après 3 ans de mise au coin pour putschisme. Le « général » Doumbouya s’est fait représenter. Il y a enfin l’exception ou la schizophrénie mauritanienne suivant les bonnes ou moins bonnes dispositions à l’égard des autorités de ce pays. Peu voire anti-francophones, pour certaines franges, à l’intérieur des frontières, mais francophones à l’international.
La Mauritanie reste en effet membre de l’OIF malgré les préventions de plus en plus fortes à l’égard de la « langue du colonisateur ». Tant au sein du système éducatif que plus généralement de l’espace public officiel.
Tijane BAL pour Kassataya.com
PS : C’est à Villers-Cotterêts qu’à été signée en 1539 une ordonnance faisant du français la langue unique des documents officiels
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