Après plus d’un mois d’exercice, le premier ministre mauritanien donne l’impression d’un chef de gouvernement ferme sur les nécessités et les vertus aux exécutants c’est à dire aux ministres incités à produire des résultats. Ces derniers font montre jusqu’ici d’avoir compris les messages et s’engouffrent dans des sorties médiatiques pour défendre la tolérance zéro.
Ces affichages médiatiques très fréquents des ministres de l’Hydraulique et de l’Assainissement, de l’agriculture, de l’Education nationale et de la réforme, de l’Equipement et des Transports, du Numérique, de la santé et la pêche, sont de bonne guerre parce que ce sont les départements qui sont pointés du doigt par Ould Diay pour accélérer les réformes engagées depuis 2019. Il en a donné le timing et le tempo de travail à exécuter dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale.
Le problème de ce gouvernement c’est son attentisme face à des urgences comme les dernières inondations dans au moins cinq régions du pays. Les urgences de l’eau dans une capitale surpeuplée où règne l’insécurité. Les urgences de l’électricité dans un pays dont le potentiel énergétique est considérable.
Les alertes des observateurs sur les hécatombes des accidents de la route sont passées comme des lettres à la poste. Les Mauritaniens ont l’impression que ce gouvernement communique plus qu’il n’agisse notamment dans la lutte contre la corruption. L’émergence des réseaux de trafic de drogue et d’alcool est une bombe politique à retardement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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