En général les médecins mauritaniens sont gonflés soit silencieusement soit ostensiblement car ils ont l’habitude de parler à des pauvres gens ignorants incapables de lire ni de comprendre quoi que ce soit.
Si vous leur posez une question pour en savoir plus, ils prennent cela pour une agression ou une menace comme si vous touchiez leur narcissisme maladif se sachant fondé sur une surévaluation de leurs compétences ou une imposture magistrale.
Ils vous regardent alors de haut d’un regard de glace sans un mot ou vous lancent des phrases sèches pour vous remettre à votre place ; celle qui mendie un soin même à prix d’or. Si malgré cela, vous gardez votre calme et rentrez chez vous alors avec quelques clics sur internet vous découvrirez souvent que tel médicament prescrit par ce Dieu de la médecine est incompatible avec un autre de la même ordonnance ou que le traitement est déconseillé en cas de telle ou telle maladie ou problème oculaire.
Chez nous un simple médecin peut devenir directeur d’hôpital et si on place un professeur, dont le titre est souvent une relique, dont il reste peu, de l’âge d’or de étudiant brillant qu’il fut en Europe avant que 10 ou 20 au pays ne transforment en lueurs ses lumières d’hier ou alors le titre de professeur est un souvenir académique d’une semaine au Maroc ou en Tunisie en formation accélérée pour mystifier les pauvres restés au pays et remplir d’orgueil une tribu à laquelle manquait un professeur de médecine pour intriguer et obtenir des postes prestigieux ou juteux.
Etre un bon médecin ou un grand professeur est une chose, diriger un hôpital de plusieurs spécialités en est une autre. A cela s’ajoute que chaque tribu a son médecin et pour chaque tribu le médecin des autres tribus est nul. De là que les ministres de la santé et les directeurs des hôpitaux défilent au gré des victoires d’un clan sur un autre. Comment gouverner un monde pareil pour le bien de tous ?
Ahmed Chezvlane
Facebook – Le 03 septembre 2024
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