Jeune Afrique – « Nous avons un Premier ministre [israélien] dont le pouvoir dépend de cette guerre, [dont] la survie politique dépend de cette guerre, et qui est prêt à marcher sur des milliers de cadavres pour rester Premier ministre et pour ne pas faire face à la justice de son pays », a déclaré Ousmane Sonko au cours du rassemblement de quelques centaines de personnes en soutien aux Palestiniens, à la Grande mosquée de Dakar.
Le Premier ministre du Sénégal avait annoncé sur les réseaux sociaux, le 30 août, sa venue au rassemblement pro-palestinien prévu l’après-midi et auquel, a-t-il rapporté, il n’avait pas été invité. Le président Bassirou Diomaye Faye lui aurait répondu qu’il devait « impérativement » y représenter son pays.
« Parler d’une seule voix »
« Il faut rassembler tous ceux qui dénoncent cette injustice, travailler à une solution politique qui est une solution d’isolement de l’État d’Israël, d’isolement politique », a déclaré le chef du gouvernement, une écharpe aux couleurs palestiniennes autour du cou. Il s’agit d’« arrêter cette barbarie humaine, validée, cautionnée par certains pays occidentaux », a-t-il ajouté. Il a qualifié d’« extermination » les opérations israéliennes en cours dans les territoires palestiniens et dénoncé l’« injustice » subie par les Palestiniens depuis la création de l’État d’Israël, en 1948.
Ousmane Sonko a noté les « multiples divisions » qui empêchent musulmans et Africains de « parler d’une seule voix » face à la crise. Des pays musulmans sont restés « aphones » et, « depuis le début de cette crise, les actions les plus visibles [en soutien aux Palestiniens] ont été initiées par l’Afrique du Sud », où les musulmans sont très minoritaires, et par certains pays d’Amérique latine, a-t-il poursuivi. A contrario, « tous ceux qui nous chantent la démocratie et les droits de l’homme sont ceux qui appuient Israël, qui l’arment », a-t-il insisté.
Source : Jeune Afrique avec AFP
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