La Mauritanie est un pays pauvre et riche à la fois. Un paradoxe économique qui fait que ses dirigeants successifs depuis 1960 sont courtisés par les puissances occidentales notamment la France, l’UE et la Chine à cause des richesses naturelles : le minerai de fer, l’or, le cuivre, la pêche et bientôt le gaz et le pétrole, l’uranium et les phosphates.
Autre avantage non négligeable, la moitié de la production énergétique mauritanienne est renouvelable. C’est un atout considérable dans un contexte de transition énergétique avec le changement climatique. Le pays pourrait devenir un des plus grands producteurs d’hydrogène vert en Afrique dans la décennie à venir. Malgré toutes ces potentialités énormes économiques Ould Ghazouani n’arrive pas à en profiter depuis 2019 pour sortir les Mauritaniens de la pauvreté.
Le minerai de fer, l’or et le cuivre profitent plus aux investisseurs étrangers français, britanniques américains que les populations qui ont toujours soif et faim et vivant pour la plupart dans l’obscurité depuis 1960. Les produits halieutiques sont pillés notamment par la Chine et l’UE impactant ainsi sur les prix sur le marché local. Cette malédiction des richesses naturelles perdure à cause de la mauvaise gouvernance des militaires au pouvoir depuis 1978. Pour l’instant Ould Ghazouani ne fait pas mieux que ces prédécesseurs. Son deuxième mandat devrait aller dans le sens d’une meilleure prise de conscience du partage des richesses avec tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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