Paris 2024 : les sept différences entre les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques

Décryptage - Histoire, logo, sports représentés… ces deux événements sportifs internationaux se suivent mais ne se ressemblent pas entièrement.

L’origine : deux histoires, à un demi-siècle d’écart

S’inspirant de la tradition de la Grèce antique, les JO renaissent dans leur version moderne en 1896 à Athènes, sous l’impulsion du Français Pierre de Coubertin. Ils sont complétés en 1924 par une édition d’hiver, à Chamonix (Haute-Savoie).

Les JP, eux, trouvent leur origine à Stoke Mandeville, dans un hôpital militaire au nord de Londres, en 1948. Le neurologue allemand Ludwig Guttmann imagine alors un moyen d’encourager la pratique physique chez ses patients paraplégiques, victimes et anciens combattants de la seconde guerre mondiale. Il organise les premiers Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés, qui deviendront les Jeux de Stoke Mandeville.

 

Les neuvièmes Jeux de Stoke Mandeville, qui se tiennent à Rome en 1960, une semaine après les JO, sont considérés comme les premiers JP à proprement parler. Seize ans plus tard, en 1976, la version hivernale naît en Suède.

Le parcours du relais de la flamme de Paris 2024 est un rappel de cet héritage historique. La flamme paralympique est partie de son berceau de Stoke Mandeville avant de traverser la France du 25 au 28 août, alors que la flamme olympique provient du site antique d’Olympie, en Grèce.

Les symboles : deux logos, deux devises et deux hymnes

Imaginés par Pierre de Coubertin en 1913, les cinq anneaux olympiques représentent les cinq continents. Leurs couleurs rappellent celles des drapeaux des différentes nations.

Il aura fallu vingt-huit ans pour que les JP acquièrent une représentation officielle. Depuis sa création en 1988, l’emblème a connu plusieurs évolutions et symbolise « le mouvement », selon le Comité international paralympique (CIP). Il se composait initialement de cinq formes reprenant les couleurs des anneaux olympiques. En 1994, seules trois formes (une rouge, une bleue et une verte) sont conservées, pour se différencier du logo des JO. Elles sont ensuite affinées en 2004, devenant des sortes de virgules appelées « agitos » (le mot latin agito signifiant « je bouge »).

Outre les anneaux, la devise « plus vite, plus haut, plus fort » est, elle aussi, réservée aux JO. Les JP ont la leur : « L’esprit en mouvement ». Tout comme un « hymne de l’avenir », composé par le Français Thierry Darnis et écrit par l’Australien Graeme Connors, qui se distingue de l’hymne olympique.

En revanche, lors de cette édition, les deux compétitions partagent le même emblème de Paris 2024 : un cercle doré avec une flamme blanche à l’intérieur.

Le lieu : vers une même ville hôte et des sites communs

Jusqu’en 1988, les JO et les JP ne se déroulaient pas systématiquement dans la même ville ou le même pays. En 1968, les JO d’été ont eu lieu au Mexique, tandis que les JP se déroulaient en Israël ; en 1980, les Jeux d’hiver se sont divisés entre les Etats-Unis et la Norvège.

Séoul est la première ville à accueillir les deux Jeux, à l’été 1988. Les Jeux d’hiver suivants se sont réunis à Albertville (Savoie), en 1992. Les comités internationaux olympiques et paralympiques signent ensuite l’accord « Une candidature, une ville », qui entre en vigueur en 2008 pour garantir que les villes hôtes accueillent toujours les deux Jeux, et offrent les mêmes infrastructures de compétitions et installations, comme le village olympique, la restauration ou les soins médicaux. C’est le cas pour Paris 2024.

Les lieux de cérémonie ne sont pas nécessairement les mêmes. Les JO de Paris 2024 ont été lancés avec un spectacle de six kilomètres sur la Seine jusqu’au Trocadéro, quand la cérémonie d’ouverture des JP, également hors d’un stade, descendra les Champs-Elysées jusqu’à la place de la Concorde.

 

 

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Mathilde Lafargue

Pierre Breteau

Source : Le Monde 

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