Parmi les nombreuses urgences de la deuxième mandature du président mauritanien, figurent en première ligne, l’eau et l’électricité, la sécurité alimentaire, la sécurité des frontières, la baisse des prix des denrées alimentaires, le pouvoir d’achat et la lutte contre la corruption.
C’est une mandature sous le signe de la lutte contre la mauvaise gestion des deniers publics. Ould Ghazouani en a fait un cheval de bataille en nommant Ould Diay chef du gouvernement, un rompu à la gestion pour inciter les exécutants à produire des résultats. Mais le problème numéro un des Mauritaniens c’est le difficile accès à l’eau potable dans les zones urbaines et rurales depuis des décennies.
La promesse d’augmenter la production à Nouakchott avec de nouveaux investissements devra se concrétiser rapidement pour faire face à une demande croissante des consommateurs notamment dans les quartiers populaires où ce liquide précieux devient de plus en plus cher et rare.
L’autre urgence relève de la basse consommation électrique du pays confronté assez souvent à des problèmes de délestage engendrant des limitations dans le développement économique. Ould Ghazouani se tourne maintenant vers l’énergie verte pour augmenter les centrales solaires et la consommation d’énergie propre au profit de la capitale et des régions. La Mauritanie attend beaucoup du développement de l’hydrogène vert pour diminuer l’énergie fossile très coûteuse et polluante.
Des milliers de Mauritaniens sont confrontés à la sécurité alimentaire et aux inondations. Deux urgences criantes exigeant des mesures urgentes et à long terme dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, l’hydraulique et l’assainissement.
Le deuxième quinquennat devra accélérer une politique inclusive agricole. Avec une croissance attendue par le FMI estimée à plus de 14 pour cent, Ould Ghazouani aura de quoi relever le pouvoir d’achat qui reste l’un des plus faibles dans la sous-région pour un pays excessivement riche et avec moins de cinq millions d’habitants. Ce qui permettra d’alléger le panier de la ménagère et de faire face à la hausse des prix des denrées de première nécessité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 août 2024)
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