Ancien ministre des Finances sous le régime de Ould Abdel Aziz, le nouveau premier ministre connaît bien la gestion financière de l’Etat. Ancien patron du fleuron de l’industrie mauritanienne, la SNIM, Ould Diaye cumule ainsi une expérience intéressante pour Ould Ghazouani dans la gestion des biens de l’Etat. Cela ne suffit pas pour réussir.
Tel un phénix qui renaît sur ses cendres, Ould Diaye a une lourde mission de faire avancer la lutte contre la corruption, un fléau qui fait perdre au trésor public des milliards d’ouguiyas chaque année. Le premier mandat du président mauritanien est un échec faute d’appliquer la tolérance zéro aux délinquants financiers proches du régime. En réunissant le gouvernement Ould Diaye entend les responsabiliser sur leurs missions de réaliser le programme prioritaire du deuxième quinquennat.
Pour les observateurs il s’agit d’une fermeté de façade si Ould Ghazouani lui-même continue de s’appuyer sur le clientélisme et le tribalisme, deux leviers qui font mal à la gouvernance depuis 2019. Cette renaissance de Ould Diaye est un défi de bonne gouvernance dans un pays où l’oligarchie militaire est un secret de polichinelle. Un pays où les saisies importantes et fréquentes de drogue.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 09 août 2024)
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