
Jeune Afrique – Dans la soirée du 2 août, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a prêté serment le 1er août pour un second mandat après sa victoire à la présidentielle de juin, a nommé au poste de Premier ministre Moctar Ould Diay, selon un décret présidentiel.
« Lutte sans merci contre la corruption »
Moctar Ould Diay occupait jusque là le poste de directeur de cabinet de Mohamed Ould Ghazouani, qui a remporté dès le premier tour la présidentielle du 30 juin, avec 56,12 % des voix, devant l’opposant historique Biram Dah Abeid (22,10 %) et le candidat islamiste Hamadi Ould Sidi El Mokhtar (12,78 %). Il a également été ministre des Finances sous le régime de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Lors de son investiture, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a promis « une lutte sans merci contre la mauvaise gestion et la corruption ». Militaire de carrière de 67 ans déjà élu dès le premier tour en 2019, il dirigera cinq années de plus ce vaste pays désertique à la charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, espace de stabilité dans un Sahel troublé par le jihadisme et les coups d’État, et futur producteur de gaz.
Le pays de 4,9 millions d’habitants n’a plus connu d’attaque jihadiste sur son sol depuis 2011, alors qu’elles abondent au Mali voisin et ailleurs au Sahel. La Mauritanie a connu après son indépendance de la France, en 1960, une succession de coups d’État et de régimes autoritaires. L’élection de 2019 a marqué la première transition entre deux présidents élus.
Source : Jeune Afrique avec AFP
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