Deutsche Welle – Le 28 juillet 2023, deux jours après sa prise de pouvoir, le général de brigade Abdourahmane Tiani, déclarait que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), respectera tous les engagements souscrits par le Niger, notamment les instruments internationaux en matière des droits humains.
Une année après le coup d’état militaire, des organisations de la société civile dressent un tableau mitigé dans plusieurs domaines.
La situation sécuritaire s’est fortement dégradée selon Insa Garba, ancien rapporteur général de la Commission national des droits de l’Homme dissoute au lendemain du putsch qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
« Les violations les plus graves dont notre pays fait face, c’est les atteintes à la vie, les atteintes à l’intégrité physique et les déplacements des personnes du fait essentiellement des activités des groupes terroristes et cela malgré l’avènement du CNSP, elle n’a pas véritablement cessé, cela a continué » explique Insa Garba.
Violations des libertés fondamentales
Autres faits de violation des droits de l’homme, ce sont les arrestations arbitraires, extra judicaires et le maintien en prison des anciens dignitaires du régime déchu.
« Nous avons en tout cas assisté à des arrestations des responsables de l’ancien régime et en son temps le CODDHD avait déclaré simplement que tout citoyen doit jouir, quelques soient les faits qui lui sont reprochés, ça ce sont les termes de notre première déclaration, qu’ils doivent bénéficier d’une procédure judiciaire en bonne et due forme », déclare Me Assoumane Hamani, secrétaire exécutif du Collectif des organisations de défense des droits de l’Homme et de la démocratie.
S’agissant des droits de manifester, le Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR) estime, en revanche, qu’aucune entrave ou dérive totalitaire n’est à reprocher au pouvoir militaire.
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