Mauritanie : Ould Merzoud tire des boulets rouges sur Biram Dah Abeid 

Les observateurs ne sont pas dupes que ce journal pro gouvernemental des pays africains vient toujours au secours du pouvoir en place quand il est en difficulté. La Mauritanie est en train de vivre pire qu’en 2019, une grave crise post-électorale avec en toile de fond la mort de quatre jeunes à Kaédi à la suite de manifestation contre la réélection de Ould Ghazouani. En pointant que les autorités de Nouakchott ont tiré les leçons des élections de 2019 en créant une nouvelle CENI et en s’engageant dans un processus électoral transparent, le ministre des Affaires étrangères fait un aveu d’échec des élections de 2024 entachées encore une fois d’irrégularités des listes électorales et des fraudes.

Pour justifier la crise post-électorale Ould Merzoug pointe le candidat malheureux Biram Abeid comme la brebis galeuse de l’opposition. C’est le seul qui ne reconnaît pas jusqu’ici la victoire de Ould Ghazouani. La fuite en avant du chef de la diplomatie est surtout visible sur les évènements de Kaédi quand il passe sous silence les circonstances de la tragédie renvoyant aux enquêtes qui sont en cours pour faire la lumière sur la mort des quatre jeunes. Et comme le ministre de l’Intérieur, il rejette la responsabilité des évènements aux étrangers ouest-africains et sans scrupules Ould Merzoug pointe un procès en sorcellerie du régime parce que les victimes sont des négro-africains de la vallée. Cette sortie médiatique s’inscrit dans une démarche de blanchir le régime de Ould Ghazouani affairé à enterrer cette cinquième affaire d’Etat où la gendarmerie est impliquée.